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Marie José Perec, portrait d’une athlète hors norme

Publié le 29 janvier 2014 par Histoiredusport @Histoire_sport
Marie-Jose-Perec

On se souvient de Marie José Perec, qui, en 1992, remportait son premier titre de championne olympique, sur le 400 mètres. C’était à Barcelone; elle entrait alors dans la légende du sport français. Quatre années plus tard, lors des jeux d’Atlanta, elle réalise le doublé sur 200 et 400 mètres. Elle fut, après Christine Arron, l’étendard d’une Guadeloupe fière de ses athlètes, qui a donné tant d’émotions aux Français de tout âge. Elle reste un modèle d’humilité et de courage même dans les moments les plus difficiles.

Marie José Perec, reine du 200 et du 400 métres

Après un parcours atypique qui lui fit arrêter l’athlétisme durant plusieurs années, Marie Josée Perec devient en 1988 championne de France du 400 mètres. C’est 3 ans plus tard, en 1991, que la native de Basse-Terre connaîtra sa première véritable consécration internationale. Elle remporte, grâce à un finish sensationnel, les championnats du monde de Tokyo devant l’allemande Grit Beuer en établissant un nouveau record de France du 400 Mètres (49’13).

Un an plus tard, lors de la finale des Jeux Olympiques de Barcelone, Perec remporte sa première médaille d’or. Elle est la première depuis Colette Besson a remporter la récompense suprême sur cette distance. Face à une forte concurrence elle s’arrache et réussit un temps hors norme. 48s83. C’est la première fois qu’elle passe sous la barre des 49 secondes.

Après cette victoire aux JO, elle se cherche de nouveaux objectifs. Après une première tentative sur 200 mètres, elle se tourne vers le 400 m haies. C’est néanmoins sur 400 m qu’elle brillera à nouveau lors des championnats du monde de Göteborg en 1995.

En 1996 On retrouve l’athlète aux jambes de gazelle au couloir 3 en finale du 200 mètres des JO d’Atlanta, aux côtés de la nigériane Marie Onyali et de la jamaïquaine Merlyne Ottey pour une représentation digne d’un tableau de Michel Ange au couleur de l’Afrique. Une course haletante, et au bout de l’effort, Pérec remporte l’épreuve devant toutes les spécialistes. Elle réalise le doublé 200-400. En effet quelques jours plus tôt, elle avait déjà remporté le 400 en établissant un nouveau record olympique (48s25), temps considéré à l’époque comme le véritable temps de référence de la discipline, le record du monde ayant été décroché lors des Jeux Olympiques de 1985, où aucun test anti-dopage n’était effectué.

Marie-José Perec, une fin de carrière prématurée

Bien que son palmarès soit très bien rempli, elle fut victime de plusieurs blessures, notamment une élongation de la cuisse droite qui l’oblige, en 1997, à déclarer forfait lors de la demi-finale du championnat du monde à Athènes. Elle dut également faire face à de sérieux problèmes cardiaques qui lui firent à de maintes reprises envisager de mettre un terme à sa carrière prestigieuse. Ses problèmes physiques la conduiront tout de même à notre grand regret à quitter les stades en 2004.

14 juillet 2013, le Président de la République François Hollande lui remet les insignes d’officier de la légion d’honneur. Après une carrière exemplaire faite de privations, de sueur et de travail ; celle qui fut triple championne olympique et double championne du monde est récompensé pour son exceptionnelle carrière. Elle continue toujours de s’investir dans un sport qu’elle aime, elle est aujourd’hui présidente de la ligue d’athlétisme de Guadeloupe, où tous les jeunes athlètes rêvent sans doute d’une carrière semblable à celle qui demeure encore la quatrième athlète la plus rapide au monde.

Malgré une fin prématurée et médiatisée lors des Jeux Olympiques de Sydney, où elle décide de renoncer et de quitter le pays sans même avoir couru, (ce qui fut peut-être le signe d’une sportive lassée, ou tout simplement d’une athlète en proie à des doutes sur ses performances ou à sa capacité à remporter la victoire), il n’en reste pas moins que près de deux décennies après ses heures de gloire, elle reste l’une des sportives les plus appréciées des Français.


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