Dans la population médicale, l e suicide représente 14% de toutes les causes de mortalité confondues entre l’âge de 30 et 60 ans (5.8 % dans la population générale), soit un taux 2.48 fois supérieur à la moyenne nationale.
Le burn-out, souvent porte d’entrée du suicide, menace plus de 50 % des médecins. Les causes sont établies, souvent intriquées : surmenage, difficultés administratives, ordinales, financières, divorces, addictions, agressions de plus en plus fréquentes et violentes, déconsidération…
Les rapports régionaux ou nationaux s’empilent : 2003, 2007, 2009, 2010, 2012, 2013…. Et le massacre continue, dans le plus grand silence, sans réelle prise de conscience, sans décision ministérielle…
A ce jour et malgré des responsabilités directes ou indirectes aucune sanction envers des responsables administratifs n’a jamais été prise (Rappelons l’éviction du PDG de France Télécom).
Il y a trois jours un de nos confrères se donnait la mort. Donner son nom ne servirait à rien, il disparaîtrait, absorbé par le mur du silence entretenu depuis des années par ceux-là même qui continuent, malgré l’hécatombe, à gérer et à organiser la pénurie, renforcer les pouvoirs administratifs, augmenter les temps des contraintes non dévolues aux soins, culpabiliser les médecins etc…etc… Il est temps de sortir du silence !

Ne laissons pas notre profession subir l’ultime outrage que représentent le désintérêt, le mépris et la désinvolture de nos responsables face aux drames chaque année plus nombreux.

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Source : Newsletter du 31 janvier 2014
Union Française pour une Médecine Libre
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