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XV de France (2/3) : Le Trinh soufflera 3 fois

Publié le 31 janvier 2014 par Levestiaire @levestiaire_net

Dans l’épisode précédent, notre spécialiste vous expliquait que nos avants connaissaient mieux les règles du free fight que celles du rugby. C’est tant mieux, l’ovalie moderne ressemble davantage à la première option. Et vous allez voir que ça peut même servir à nos centres sauf si la charnière n’est pas trop rouillée.

baston

Par Gilles Gros-Paquet d’Avants

Demis

« Mon sourire ? Ça va être compliqué de me le décrocher ! » C’était François Trinh-Duc, à l’annonce de sa sélection dans le groupe de 30. Il a raison François, c’est compliqué de décrocher un sourire. Surtout le sien. On a l’impression de ne jamais l’avoir vu triste. Il peut serrer 23 mains et entendre 23 fois d’affilée « Sorry, good game » après une défaite honteuse, et c’est arrivé 5 fois en 7 matchs face aux rosbifs, qu’il a toujours cette tête d’enfant de publicité Nutella qui est tout sourire au moment de se resservir une rasade de cholestérol qui le tuera bien avant l’âge de la retraite. Personne n’essaiera donc vainement de décrocher ce sourire.

En revanche, comme lui expliquera Courtney Lawes dès le premier retour intérieur, une mâchoire se décroche en entier avec une facilité surprenante. A moins bien entendu que Jean-Marc Doussain, le meilleur depuis Galthié et la première année de Michalak au Stade Toulousain, ne soit titularisé à la mêlée pour le protéger, ce qui serait au passage une évolution assez remarquable des attributions du numéro 9. On a même trouvé mieux pour protéger Trou duc, aligner le moins mauvais de nos ouvreurs avec 7 ans de moins : Jules Polisson. En plus il sait tout mieux faire et même avoir l’air plus hétéro que Steyn. Pas facile.

Centres

Depuis la disparition tragique des jambes de Ô Yannick Jauzion, survenue entre 2007 et 2009 selon les estimations des spécialistes, l’équipe de France se cherche un premier centre capable de souvent franchir les défenses adverses et de toujours faire jouer ses coéquipiers à sa suite. Marc Lièvremont, entre autres hallucinations, avait cru découvrir ce successeur tant attendu en la personne improbable de Fabrice Estebanez. Plus lucide, Philippe Saint-André sait bien que Mathieu Bastareaud ne pourra réaliser que la première moitié de la mission, à savoir faire exploser la zone du 10 adverse. Ce sera déjà pas mal, et si cette tête à percussions d’Owen Farrell est encore titulaire à l’ouverture samedi, on pourrait assister au spectacle le plus jouissif que le rugby ait jamais offert.

Il faut garder une chose à l’esprit : il peut parfois arriver que le numégro 12, dans un moment d’égarement, oublie de foncer au tas ou fasse une passe pour faire plaisir aux nostalgiques du Frèncheu Flèrre, qui selon nos comptes ne sont plus que deux, Jacques Verdier et sa grand-mère, si l’on considère que Pierre Villepreux est mort depuis longtemps et que le personnage qui squatte rugyrama.fr et y répand impunément des idées aussi rouillées que les genoux de Damien Traille est un fantôme qui cherche désespérément la machine à voyager dans le Temps d’Avant.Dans l’hypothèse fantaisiste où le ballon parviendrait jusqu’au second centre, ce dernier aura pour objectif de mettre un terme à la folle envolée de trois passes. Le spécialiste maison s’appelle Wesley Fofana. Sa mission ? Fofaner.

Et si vous voulez vraiment connaître le sens du verbe Fofaner il faudra accepter de frôler l’AVC de rire. Et cette fois sans frauder les impôts. RIP Mouss.

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