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Un mécanisme de protection des FIBRES à l’égard du DIABÈTE décrypté – Cell

Publié le 01 février 2014 par Santelog @santelog
Une équipe franco-suédoise vient d’élucider un mécanisme dans lequel sont impliqués le microbiote et la capacité du côlon à produire du glucose entre les repas. Ces résultats précisent le rôle du microbiote dans le maintien de la glycémie. Ils permettront aussi de proposer de nouvelles recommandations nutritionnelles afin de se prémunir du diabète et de l’obésité. Un mécanisme de protection des FIBRES à l’égard du DIABÈTE décrypté – CellL’effet protecteur des fibres fermentescibles est bien connu expérimentalement: des animaux recevant une alimentation riche en fibres grossissent moins et sont moins enclins à développer un diabète que des animaux qui n’en consomment pas. L’équipe menée par Gilles Mithieux, chercheur CNRS à Lyon, s’est demandée si ce mécanisme était en rapport avec la capacité du microbiote à produire du glucose entre les repas et au cours de la nuit.Ce glucose, synthétisé à partir des acides gras à chaîne courte résultant de la fermentation, est détecté par le système nerveux présent dans les parois de la veine porte, qui à son tour envoie un signal nerveux au cerveau. En réponse, le cerveau déclenche un faisceau d’effets protecteurs face au diabète et à l’obésité: la sensation de faim diminue, la dépense énergétique de repos augmente, et enfin, le foie produit moins de glucose.

Un mécanisme de protection des FIBRES à l’égard du DIABÈTE décrypté – CellLes chercheurs ont donc soumis des rats et des souris à des régimes enrichis en fibres fermentescibles, ou en propionate ou en butyrate. Ils ont alors observé une forte induction de l’expression des gènes et des enzymes de la synthèse du glucose dans l’intestin. L’intestin de ces animaux augmentait sa production de glucose en utilisant le propionate comme précurseur.

Alimentées avec un régime riche en graisses et en sucres, mais supplémenté en fibres, les souris ont moins grossi que les animaux témoins. Elles ont aussi été protégées du développement du diabète grâce à une sensibilité très augmentée à l’insuline.

Les chercheurs ont répété l’expérience avec des souris dont on a supprimé, par manipulation génétique, la capacité de leur intestin à produire du glucose. Aucun effet protecteur n’a été alors observé. Outre ce mécanisme inédit, ces travaux mettent en lumière l’importance de l’intestin dans la régulation du glucose dans l’organisme.

Un mécanisme de protection des FIBRES à l’égard du DIABÈTE décrypté – Cell
Référence : De Vadder F. et al., Cell, 9/1/2014

Source : Food in action, Nicolas Rousseau, diététicien-nutritionniste

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