Lazy Company // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN
Orange Cinéma Séries prouve avec ses petites créations originales qu’elle a tout d’une grande. Après l’excellente Q.I., posant la réflexion de l’univers du porno
sur fond de psychologie et de philosophie, c’est autour de la Seconde Guerre Mondiale d’être sujet d’une petite comédie bien sympathique et surtout très cocasse. J’ai beaucoup ri devant
Lazy Company et je ne m’y attendais pas du tout. J’ai récemment investi dans le petit coffret DVD de la série sans trop savoir à quoi m’attendre. J’ai investi sans savoir mais ça
c’est bien moi. Je m’étais simplement référé aux conseils avisés d’un ami qui avait tout simplement adoré. Je l’ai écouté et j’ai foncé. Je ne regrette pas ce petit voyage. Petit oui car ce n’est
que dix épisodes de vingt minutes qui passent à la vitesse de la lumière. J’ai également découvert que la série était déjà renouvelée pour une saison 2, du coup je n’ai pas réussi à bouder mon
plaisir jusqu’au bout. Car ce qu’il y a de bien avec cette comédie c’est qu’elle nous détourne l’histoire à sa façon pour nous faire rire de façon intelligente et surtout tout le temps.
Juin 1944. Le débarquement. L’aéroportée Américaine parachute ses meilleurs hommes au cœur de la France occupée. Les meilleurs ? Pas seulement… Quatre soldats égarés forment une unité
improvisée, unis par une totale incompétence pour la guerre et bien décidés à "se planquer en attendant que ça passe". Car si le monde connaît le plus vaste conflit armé que l’humanité ait connu,
eux ont bien l’intention de rester en vie... Et de croiser des Françaises aussi un peu... Ce qu’ils ignorent, c’est que le Destin leur a réservé un rôle bien plus important. Maladroits, un peu
lâches, attachants, ils forment l’unité la plus spéciale des forces armées américaines : quatre abrutis qui, sans vraiment le faire exprès, vont changer le cours de l’histoire... Ils sont la Lazy
Company.
Lazy Company a pleinement conscience de l’histoire et de ce qu’il s’est passé du coup elle peut se moquer comme ça de certaines choses en réécrivant sa propre histoire plus ou moins bien. La série de Samuel Bodin et Alexandre Phillip cherche donc à nous offrir quelques surprises en cours de route, notamment avec cet épisode musical. Je sais que je suis un grand fan de comédies musicales et vous allez donc vous douter que cet épisode est mon préféré de la saison. Mais ce n’est pas uniquement pour le côté chanté de l’épisode, c’est car celui-ci dénote vraiment par rapport aux autres. Il propose une narration différente des choses. De toute façon, Lazy Company c’est une série avant tout loufoque qui est là pour nous faire passer un agréable moment en la compagnie de personnages qui n’ont pas toujours toute leur tête en apparence. Lazy Company prouve également que quand on laisse à la jeunesse et à des inconnus le soin de nous concocter des séries cela peut donner de très belles choses.
Lazy Company fait partie de ces surprises que l’on attend pas, comme Canal + a pu le faire avec ses propres comédies (Workingirls dernièrement mais Kaboul Kitchen ou Hard également). Chaque personnage de cette série a son petit truc qui le rend soit attachant soit encore plus drôle. Et puis chaque épisode se met un point d’honneur à donner plus ou moins bien la parole à chaque personnage. Sans parler de la musique que je trouve plutôt bonne dans son ensemble. Comme quoi, avec peu de moyens et un casting qui n’a rien d’un quatre étoiles, on peut faire quelque chose de réussi. L’artisanat, premier métier de France non ? En tout cas ici c’est réussi et j’en redemande déjà. 10 épisodes c’est évidemment beaucoup trop court.
Note : 8/10. En bref, un vrai coup de coeur. Une comédie barrée qui s’amuse et surtout réussie à faire rire.