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#308 Tu ne me likes plus ?

Publié le 01 février 2014 par Victoireroset @victoireroset

Depuis quelques temps, je pense à rédiger cet article. Compliqué de rassembler mes pensées qui fusent dans tous les sens, tant le sujet me semble complexe. Je ne suis pas experte réseaux sociaux, ni professionnelle en community management et peut-être que certain d’entre vous m’éclaireront dans les commentaires sur cette réflexion. Let’s go.

facebook-dislike unlike j'aime pas

Facebook qui revendique plus d’un milliard d’utilisateurs n’a jamais été aussi désert. Pas en présence je parle, mais en interactions… Combien reste-t-il de vos amis qui n’ont pas de profil ? Plus grand monde. Même les personnes âgées s’y sont mises. C’est peut-être ça d’ailleurs le coeur du problème. Tout le monde est sur facebook. Tout le monde, y compris votre grand-mère, toutes les marques, entreprises et autres. Les pages "fan" se multiplient alors, sans queue ni tête.
Je m’explique : on crée des pages fans pour un artiste, une marque, une entreprise. Mais aussi pour un blog, une communauté, une idée, un projet, un produit, une mode. On peut être fan de Rihanna, comme de la boucherie au coin de la rue ou encore être fan d’une page qui rassemble tous ceux qui trouve que Miley Cyrus devrait changer de styliste. Tout individu qui devient entrepreneur se doit aussi d’avoir sa page : "J’enfile trois perles et je fais un site kitch sur Paint, soyez fan !"
Je ne vous apprend rien, mais je remarque que l’on est extrêmement sollicité, par tout et n’importe quoi. Tous les jours ou presque, j’ai un "ami" qui lance sa page fan, avec une connerie souvent plus grosse que lui. Alors soit cet ami travaille dans la communication et cherche à buzzer, tel un Cyprien ou un Bapt&Gaël avec un nouveau concept plus ou moins foireux, ou alors cet ami cherche du boulot et met carrément son book professionnel créatif en page fan. Mais oui, bien sur, je suis fan de ton travail ! Si il n’est pas dans la communication, ce sera sa nouvelle start up, le restaurant de son beau-père, la page de son chat qui est trop mignon, etc etc…
Alors parfois on like, pour ne pas froisser. Dès que trois publications sont venues à bout de ma patience, je désactive le flux, histoire de ne pas "unliker" la page, toujours pour ne pas froisser.
Ainsi, les like sont rares. Très rares. Les partages encore plus. On voit parfois les actus, sans y prêter attention. Quand l’actualité semble intéressante, on clique pour aller voir… mais on ne "like" pas. Il faut vraiment qu’il y ait un sursaut d’excitation ou alors du relationnel à travailler avec la personne qui a posté pour appuyer sur le bouton. C’est probablement une raison pour laquelle les sites de trocs de "j’aime" foisonnent sur le web, proposant ainsi du like à gogo, sans aucune valeur, juste pour faire gonfler les compteurs.

Autre inconvénient du like : les notifications. Par malheur j’ai aimé le statut d’un pote, me voilà assaillie de notifications pour me prévenir que 30 autres personnes commentent. C’est la fête à la pastille rouge en haut à gauche. Vous allez me dire : "mais enlève donc les notifications petite sotte !" Cela demande encore un effort… et parfois, on aime suivre les interactions, car il y a toujours des choses qui nous intéressent. Se couper des notifications peut aussi nous faire louper de bonnes poillades ou de jolis débats. Pas simple. Alors je réfléchis dorénavant à deux fois avant de commenter ou d’aimer.
Le phénomène n’a pas lieu que sur facebook. Instagram devient aussi de plus en plus radin en like. Pas sure que ce soit pour les mêmes raisons. En a-t-on marre de la 300e photos de burger, de chat ou de rayon de soleil ? Surement, mais pas que. Tout est toujours question de notoriété… Rappelez-vous, les réseaux sociaux sont une véritable dictature de l’influence et du paraître. Quelques règles essentielles :
•Sur facebook : avoir un maximum de "j’aime". Pour dire à tout le monde que notre marque/blog/entreprise/projet est vachement populaire et encore plus que le voisin.
• Sur twitter : être suivi par un maximum de personnes, et en suivre le moins possible.
• Sur instagram : c’est comme sur twitter et facebook. Suivre personne, être suivi, et obtenir un max de like sur ses photos sans jamais en donner.
Si vous réussissez sur ces trois points, vous serez peut-être quelqu’un d’influent pour les autres, et vous vous prendrez peut-être en photo en culotte en pensant être quelqu’un.

Mais aujourd’hui, cette dictature a son revers de médaille. Les gens ne "like" plus. Tout court. Les gens ne suivent plus. Tout court. En tout cas, il existe un réel tri drastique. On ne distribue plus ses like et follow comme on pouvait le faire il y a encore 1 an ou deux ans. Est-ce la mort des réseaux sociaux qui se programme doucement mais surement ? L’avenir nous le dira, mais je ne pense pas non plus. Pour parler de ma petite personne et de mon expérience, je suis connectée sur ses réseaux quasiment toute la journée. Je "like" très rarement, je consulte beaucoup, je trie mes pages et mes follow, mais je reste à l’affût des bons posts, des bonnes news et des bons projets.

Aujourd’hui mon "j’aime" a un véritable sens. Quand j’aime, ce n’est plus pour flatter madame michu, mais parce que j’aprécie vraiment. C’est donc plus rare, mais ça a surement plus de valeur non ?

Victoire.


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