Sur quel chemin la mort sera-t-elle moins stupide ?
Pas la mort des jardins, celle-là est amicale
La mort de soi
La mort du désir le désir de l’âme
celui qui s’accroche et résiste aux vents furieux
celui qui s’obstine celui qui franchit les frontières interdites
celui qui crache à la face des nantis
celui qui se devine par l’écho démesuré qu’il propage dans une vie entière
La mort du pas qui cesse d’être précieux
La mort du lit devenu froid
La mort des sourires d’amour après l’amour
La mort des doigts qui effaçaient la peur
La mort des mots secs, trop nouveaux
La mort des cadeaux imaginaires
La mort des souvenirs à venir
La mort des soupirs qui montent comme une fumée blanche dans un ciel d’été…
Sur quel chemin cette mort là sera-t-elle inutile ?
Sur quel chemin gagnerons-nous ensemble ?