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Critique Ciné : I, Frankenstein, vilaine créature

Publié le 02 février 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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I, Frankenstein // De Stuart Beattie. Avec Aaron Eckhart, Bill Nighy et Yvonne Strahovski.


Le bon gros navet à l’américaine, il n’y a que ça de vrai (ou pas). Je me demande si Aaron Eckhart ne devrait pas virer tout simplement son agent pour oser jouer dans un truc pareil. On pourrait même dire la même chose de la pauvre Yvonne Strahovski qui subit certainement ici l’horrible rôle qu’elle a eu dans la dernière saison de Dexter. Mais peu importe, I, Frankenstein est une grosse catastrophe et la bande annonce le laissait déjà présager. En tout cas le scénariste de G.I. Joe premier du nom ou encore du très bon Collatéral se retrouve ici à la tête d’un truc auquel je n’aurais jamais pu penser de mon vivant. Adapté d’un roman graphique de Kevin Grevioux, le film tente de nous offrir une petite histoire fantastique pleine de créatures sauf que la plupart du temps on s’ennui tout simplement. Ce n’est pas la faute de Aaron Eckhart qui tente de nous faire croire que son rôle est tout ce dont il pouvait rêver. Cela donne certes un peu de substance au film mais ce n’est clairement pas suffisant. Bien au contraire, le film souffre de tellement de lacunes…
Adam, la créature de Frankenstein, a survécu jusqu'à aujourd'hui, grâce à une anomalie génétique survenue lors de sa création. Son chemin l'a mené jusqu'à une métropole gothique et crépusculaire, où il se retrouve pris par une guerre séculaire sans merci entre deux clans d'immortels. Adam va être obligé de prendre parti et de s'engager dans un combat aux proportions épiques.
L’histoire à dormir debout de ce combat ancestral entre les Gargouilles et les Démons prête à rire. Disons que j’ai beau adorer les histoires fantastiques saugrenues, celle-ci était déjà ridicule avant même de commencer. Tenter de remettre au goût du jour le mythe de Frankenstein n’était pourtant pas une mauvaise idée. Bien au contraire, j’aurais bien aimé voir jusqu’où cela pouvait nous emmener. Sauf que voilà, la laideur visuel de l’objet n’aide pas vraiment à l’apprécier. Bien au contraire, je me demande comment on peut faire un film aussi laid avec autant de millions de dollars. C’est à croire que certains s’en mettent un peu trop dans les poches. I, Frankenstein me rappelle énormément le très mauvais Hansel & Gretel de l’année dernière. Il y a cette même volonté de nous transformer un film en ce qui s’apparente visuellement plus à un jeu vidéo qu’autre chose. Sauf que bien que cela puisse être intéressant de traiter une histoire sous l’angle du jeu vidéo, ici c’est tout simplement raté.
Dans tout ça il y a également la 3D. Si les producteurs se sont calmés ces derniers temps avec cet artifice de moins en moins utilisé, ici elle ne sert strictement à rien… sauf sur deux petites scènes. Et encore, j’ai l’impression d’être gentil. Le film n’a aucun relief et la 3D ne participe donc pas à lui donner un peu plus de splendeur. Je n’ai donc pas réussi à comprendre ce film, surtout que j’ai eu énormément de mal à le digérer par la suite. C’est un peu comme si l’on m’avait fait une overdose beaucoup trop grasse. Alors que le potentiel était bel et bien présent de nous délivrer un produit efficace, le tout se concentre un peu trop sur l’aspect ennuyeux de l’histoire et dont le spectateur se moque plus ou moins. Et puis dans tout ça, la réalisation de Stuart Beattie manque de personnalité. Il ne se passe rien au travers de ce qu’il tente de faire avec sa caméra. En somme, un bon gros navet comme les américains savent en faire chaque année.
Note : 0/10. En bref, je ne peux pas être indulgent avec un truc aussi indigent au genre.


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