Le muret, le nouveau roman graphique de Céline Fraipont et Pierre Bailly
Elle s’appelle Rosie. Elle a 13 ans. Elle vit seule dans la grande maison de ses parents dans les années 80 en Belgique. La mère partie à Dubaï pour vivre une nouvelle vie amoureuse. Le père toujours en déplacements à l’étranger. Et c’est le quotidien de cette ado abandonnée à elle-même, à ses dérives, aux dangers qui guettent les jeunes livrés à leur solitude que nous racontent Pierre Bailly (aux dessins) et Céline Fraipont (au scénario). Des dessins en noir et blanc. Des mots qui vous touchent au plus profond de vous. Une histoire simple, mélancolique sans misérabilisme. Un portrait noir qui nous balance de dérive en dérive.
Je ne vous cache pas que l’histoire est poignante, lourde, triste … Et pourtant, il y a comme de belles lueurs d’espoirs, des messages d’amour. C’est très beau. Et je ne peux que vous conseillez de vous le procurez au plus vite. Petite recommandation toutefois, j’éviterai de lire LE MURET en mode ‘gros blues’, un peu pété et en écoutant Damien Rice ou l’adagio d’Albinoni.