La lecture de l’excellent, mais difficile, livre d’Edmund Pehlps Mass flourishing: How Grassroots Innovation Created Jobs, Challenge, and Change, amène à revoir certains idées préconçues, notamment sur les bénéfices du travail à distance.
Sur ce point, Edmund Phelps est on ne peut plus clair (page 39):
…the belief that a company can place large numbers of its employees in solitary locations, such as their homes, withput any cost to innovation overlooks the importance of serendipitous interactions at the watercooler and leuncheon meetings.
En limitant la possibilité d’interactions et de confrontation d’idées, le télétravail serait, selon l’auteur, un frein à l’innovation induite par la rencontre fortuite d’individus – la fameuse sérendipité. Vouloir innover en vase clos est un leurre, par lequel une entreprise ne devrait pas se laisser piéger. L’innovation repose, au contraire, sur de multiples rencontres involontaires, par un travail d’équipe au quotidien. La créativité augmente avec le nombre de personnes qui y participent.
Les entreprises qui favorisent le télétravail sont elles condamnées à voir leur potentiel d’innovation se déprécier?