Souvenez-vous : fin août dernier, plusieurs familles roms de la place de la République poussées par le vent soudain levé et la pluie
se regroupaient sous le
auvent d'un magasin. Vêtements, couvertures...
Tout était trempé, inutilisable... Nous sommes retournés en urgence au local leur chercher de quoi se mettre au sec.
Mais le lendemain en début d'après-midi, l'un d'entre eux m'appelle : la police est là. J'entends au téléphone, impuissante, les bruits des bousculades, les cris et les pleurs des enfants brutalement réveillés...
Les vêtements sont jetés au milieu de la rue comme toutes leurs maigres possessions, ce qui constitue encore " le lieu de vie du sans-abri " que nous cherchons à défendre.
Comme si cela ne suffisait pas, la semaine suivante, une mère de famille nous racontait qu'elle avait été " expulsée " par un riverain qui a jeté sur elle un produit toxique.

Le lendemain, dernier jour du délai légal signifié par l'Ordre de quitter le territoire délivré un mois
plus tôt, elle était dans un bus avec sa famille... Et ses brûlures au deuxième degré...
Nous savons qui téléphone au commissariat pour se plaindre... Nous savons qui est l'auteur des agressions.

Ca faisait des mois qu'on le surveillait... Cette fois, il a agressé une personne qui, en dépit de sa précarité extrême, manifeste sa volonté de porter plainte.
Les bénévoles de notre association ont entendu ses menaces. Ils témoigneront.
Cet agresseur est coupable de coups et blessures volontaires.
