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[Critique] Parkland

Par Wolvy128 @Wolvy128

2-étoiles

Affiche parkland
Plusieurs mois après sa sortie française, voilà que sort sur les écrans belges Parkland, un film de Peter Landesman s’intéressant à l’assassinat du président Kennedy. Le 22 novembre 1963, à 12 h 38, c’est en effet un patient peu ordinaire qui arrive en urgence au Parkland Memorial Hospital de Dallas. Il s’agit du président John F. Kennedy, sur qui on vient de tirer alors qu’il traversait Dealey Plaza en limousine décapotée, acclamé par la foule. Tandis que la nouvelle se répand dans le monde, une page méconnue de l’histoire s’écrit dans cet hôpital qui n’était absolument pas préparé à affronter cet événement. Autour du corps, les questions et les émotions s’accumulent. La pression monte. Proches, anonymes, officiels, tous vont être confrontés à une prise de conscience et à des décisions qui changeront leur vie à jamais…

Malgré un sujet particulièrement intéressant sur le papier, de par les nombreuses zones d’ombre qui entourent encore aujourd’hui la disparition de Kennedy, je dois dire que je n’ai pas beaucoup aimé ce film. La faute à un manque cruel d’ambition, mais aussi de vision. Le film se contente en effet de retracer les derniers instants de la vie du président, ainsi que les quelques heures qui suivent le drame, sans jamais proposer le moindre point de vue, le réalisateur préférant raconter tous les aspects de la tragédie sans en approfondir aucun. Ce qui est assez problématique car le long-métrage ressemble du coup plutôt à un documentaire. Et pas à un bon documentaire en plus puisque sans forcément être calé sur le sujet, je n’ai absolument rien appris de nouveau, sinon des évidences ou des banalités. Ainsi, le film nous apprend notamment que le service hospitalier de Parkland a été terriblement marqué par la tragédie. Tout comme la personne qui a capté les images de l’assassinat, et qui se voit solliciter de toutes parts par les médias. Ou encore que la famille du présumé assassin est instantanément détestée par l’ensemble de la nation américaine après l’événement. Bref, rien de bien surprenant !

Photo parkland
Néanmoins, le long-métrage aurait malgré tout pu être captivant s’il s’était concentré davantage sur certains aspects de l’affaire. Je pense par exemple à la famille Oswald qui est plutôt intéressante mais qui bénéficie malheureusement d’un traitement totalement anecdotique, comme le reste du film en fait. Du coup, on se moque bien que Lee Harvey Oswald, le suspect principal, soit finalement coupable ou non. Ou même qu’il puisse y avoir un second tireur. Tout est plat et chaque nouveau personnage chasse le précédent. Et on ne peut malheureusement pas vraiment compter sur la mise en scène pour permettre à l’histoire de décoller étant donné que celle-ci se révèle finalement à l’image du film : sans envergure ! Reste dès lors seulement un casting de qualité dont personne ne parvient toutefois à tirer son épingle du jeu au vu du peu de temps dont ils disposent à l’écran. On retiendra cependant l’interprétation relativement convaincante de Billy Bob Thornton en chef de sécurité rongé par les remords et celle de James Badge Dale en frère désabusé du suspect.

En définitive, Parkland est donc un drame historique anecdotique qui aurait mérité de concentrer son récit sur certains aspects importants de la tragédie plutôt que de s’éparpiller de la sorte. Effectivement, en multipliant ainsi les personnages et les histoires croisées, le film perd considérablement en intérêt, malgré pourtant un sujet de base particulièrement fort.



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