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Valls, le nouveau Robocop ?

Publié le 07 février 2014 par Juan
Valls, le nouveau Robocop ? Il n'est "que" ministre de l'intérieur. Et pourtant, c'est lui le premier qui un lundi matin 3 février balance que le gouvernement va reculer, c'est-à-dire s'opposer à la PMA dans la future loi sur la famille.
Quelques heures plus tard, le premier ministre reportait sine die la loi toute entière.
Pourquoi donc Manuel Valls s'est-il autorisé à empiéter ainsi le terrain de sa collègue Dominique Bertinotti ? C'est l'une des questions que l'on se pose encore, cinq jours après les faits.
La formule ne lui "réussit" plus.  Son excuse de popularité joue encore. Les sondages lui attribuent une perte de cote, mais pas... chez les sympathisants socialistes.
Le lendemain, autre information, révélée par l'Express. Voici que Manuel Valls "s'inquiète de la publication d'informations sensibles issues de documents internes à la police ou au corps préfectural, traitées de manière polémique." En cause, il est surpris que le Figaro dispose d'informations aussi fraîches que confidentielles, comme ce courrier interne des préfets publiée par Le Figaro, le 14 novembre 2013. On y apprenait combien les préfets étaient inquiets du climat social et du ras-le-bol fiscal généralisé.
Valls cherche la taupe. A droite, dès le lendemain, on s'indigne. Patrick Devedjian (UMP) ose faire un rapprochement avec l'affaire des fadettes qui marqua le quinquennat de Sarkozy. A l'époque, le pouvoir avait espionné des journalistes pour identifier leur(s) source(s). Le procureur Philippe Courroye - que la Garde des Sceaux a finalement renoncé à sanctionner - s'était procurer les factures téléphoniques détaillées de deux journalistes du Monde. Ce dernier journal avait reconstitué un dossier de 700 pages que le procureur, par ailleurs ami personnel de l'ancien monarque, avait établi sur les journalistes et leurs proches.  En décembre 2011, cette enquête avait été jugée illégale par la Cour de Cassation. Pendant sa campagne, le candidat Hollande avait promis d'en finir avec cet espionnage de journaliste.
Quel est donc le rapport avec la traque d'une taupe au sein de l'administration ? Pour l'heure, aucun. La confusion des arguments et des situations joue à plein.
Le ministre répond quand même. Dans un communiqué, publié par le Figaro, il a "rappelé avec force que ces allégations sont mensongères et qu'il est extrêmement attaché à la liberté de la presse ainsi qu'à la protection des sources. Le temps des “enquêtes” est révolu."
Sur le site du ministère, ce 3 février, on lit quelques offres d'emploi. En cette période de fort chômage, c'est précieux. Hasard ou télescopage avec les polémiques du jour, Manuel Valls recrute des ... informaticiens.
Vous allez voir.
Certains crieront au complot.
Crédit illustration: DoZone Parody

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