Synopsis :
En 2028, la technologie robotique de l’O.C.P., conglomérat militaro-industriel, est à la pointe du progrès. Non content d’utiliser des drones et autres machines de guerre, comme le « E.D. 209 », pour faire régner l’ordre dans le monde, les dirigeants sont hésitants à vouloir tester cette technologie sur le sol américain pour protéger les citoyens. Alex Murphy est un père de famille aimant et un bon policier qui fait son possible pour éliminer le crime à Détroit, dans l’État du Michigan. Suite à l’explosion de son véhicule piégé, son corps est gravement mutilé et brûlé à 80 %. Murphy est cependant sauvé par OmniCorp, qui utilise son savoir scientifique pour le remettre sur pied : il est transformé en machine, un cyborg du nom de RoboCop spécialement programmé pour rétablir la justice grâce à des méthodes expéditives.
MORT OU VIF, VOUS ALLEZ ME SUIVRE…
Le retour de Robocop au cinéma a vu naître pas mal de réactions plus ou moins positives sur le net. Il faut dire que les remakes sont légions, et quand ils sont issus de films totalement cultes, la peur de voir le film original dénaturé est souvent la plus forte… J’ai moi même trouvé, après les premières images dévoilées, pensé que « ça allait être totalement bidon… ». Ce n’est pas le cas malgré mes aprioris…
Ce Robocop s’affranchi totalement du film de Paul Verhoeven. Du Robocop original, on ne gardera que quelques noms. Dans ce Robocop, Murphy est bel et bien robotisé, et c’est sa confrontation avec la machine avec qui il fait corps qui sera mis en avant.
L’aspect psychologique est traité, certes légèrement, mais il est là. La société américaine est toujours critiquée, dans une moindre mesure, principalement par le biais d’un talk show présenté par Samuel L.Jackson, en présentateur pro-robotique. Il en est de même sur le côté politique qui est relativement très (trop) présent.
Si le côté ultra-violent est associé au robo-policier, il est beaucoup moins présent ici, l’aspect « actionner » étant bien plus mis en avant, sans pour autant misé sur la violence visuelle. La réalisation de Padilha est très nerveuse et bien fichue. Certains reprocheront le côté trop « Iron-Man » de Robocop, beaucoup plus agile et rapide qu’on ne le connaissait.
Le casting « Trois Etoiles » de Robocop est alléchant avec de beaux noms au générique : Gary Oldman, Samuel L.Jackson, Jackie Earle Haley, Michael Keaton… Murphy/Robocop lui, est interprété par un Joel Kinnaman qui fait l’affaire, il insuffle au cyborg un peu d’émotion en particulier dans la scène où il découvre son non-corps…
Conclusion : Robocop n’est pas la bouse annoncée/attendue. Il s’affranchit du film de Verhoeven en ne gardant que le nom des personnages et quelques références. Véritablement 2.0 dans son traitement et son visuel, il ne manque que d’un véritable antagoniste pour être pleinement réussi.