Magazine Humeur

Digressions autour de la " chute " de Manuel Valls .

Publié le 10 février 2014 par Michelsanto

 

Quand Valls plonge dans les sondages, Najat-Belkacem le détrône et devient auprès des français la ministre la plus populaire du gouvernement . Il recule fortement au centre, et à droite, mais également à gauche ( -5% ). Que faut-il en penser ? Rien, au motif que les sondages n’auraient aucune valeur, ou pas grand chose ? Je ne le pense pas et crois plutôt qu’il paye le fait d’avoir surjouer , n’est pas Clemenceau qui veut ( son modèle en politique ) la menace « fasciste » et le retour des ligues anti républicaine, lors des dernières manifestations, notamment celles animées, en dehors des partis politiques  par une droite traditionnelle et conservatrice sur le plan de la morale et des moeurs . Comme si la France se retrouvait dans la même situation qu’en 30 ou en 36 !  Une ligne qu’il a voulu croire partagée par les dirigeants de son parti et qui l’a fait tombé dans le piège tendu par ses propres amis auprès desquels « l’offre politique » qu’il veut représenter est pourtant, il le sait, minoritaire. Une «  offre » politique, à la fois plus libérale économiquement et plus républicaine du point de vue des « valeurs » ; une offre moins étatiste sur l'économie et moins libertaire sur les questions de société que celle d'autres responsables gouvernementaux. Comment la définir? Posons la question autrement. En quoi se distinguerait elle de celles qu’expriment aussi à leur manière et à droite des N.K.M, Le Maire ou des Baroin qui, je n’en doute pas une seconde, rejoindront sans barguigner Sarkozy pour 2017. Un certain J.Chirac n’avait-il pas osé dire qu’inventer un « travaillisme » à la française n’était pas le domaine réservé du PS, que c’était aussi de la responsabilité du courant politique qu’il représentait ? Au delà de ces chiffres sondagiers concernant la seule personne de Valls, on voit bien, à travers ce qu’il « représente » politiquement, que les clivages de principes et de lignes politiques traversent en réalité chacun des deux grands partis de gouvernement … et que l’offre institutionnelle et partisane est loin de les refléter ; ce qui ajoute évidemment à la perplexité et au désarroi d’un électorat qui ne se reconnait plus dans cette « offre » officielle instable, fragmentée, et sans figure incontestée pour imposer une synthèse claire et  crédible : Hollande est au plus bas et ailleurs, pour l’heure, le trop plein paralyse …


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