Le 27 janvier dernier le ministre délégué au Tourisme,
monsieur Pascal Bérubé, annonçait une
aide additionnelle de 82 500 $ au Club de golf Revermont. Cette
aide s'ajoute à celle de 50 000 $, annoncé en juin 2013 et au 22 030
$ de remboursement d’intérêt, portant ainsi le montant total de la contribution
à 154 530 $.
Lorsque j’ai lu ce communiqué de presse, je suis
littéralement tombé en bas de ma chaise. Je ne pouvais pas croire que, dans le
contexte actuel de déficit chronique et de manque d’argent pour l’essentiel,
nos valeureux élus se permettaient de financer un club de golf. Bordel, ça n’a
aucun sens. S’il y a une activité au Québec qui devrait s’autofinancer, c’est
le golf.
Comment voulez-vous que les gens respectent les responsables
d’une telle connerie?
D’aucuns me diront qu’il n’y a rien là, 154 530 $ ce n’est
même pas une goutte d’eau dans le budget du gouvernement. Vrai, mais il faut
multiplier ce montant par 100, 500, voire 1 000. Cette anecdote démontre
bien la culture de nos politiciens qui n’hésite pas à utiliser l’argent
durement gagné par les contribuables pour distribuer des faveurs comme si l’argent
poussait dans les arbres.
Ce n’est probablement pas illégal, car je présume que cette
subvention respecte les paramètres du Programme d’infrastructures en
entrepreneuriat collectif. Mais ce n’en est pas moins injustifié, inacceptable,
intolérable et tous les autres in…. du dictionnaire. Dans le temps de
Duplessis, on asphaltait des bouts de routes, aujourd’hui on subventionne des
golfs. Le premier était plus utile à la société que le second.
En ce qui me concerne, c’est suffisant pour me convaincre
que ce n’est pas l’argent qui manque, mais le jugement de ceux qui le gèrent.