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Carnets de campagne: Brest

Publié le 13 février 2014 par Xylophon

Cela fait quelque temps déjà. Plus d'un an exactement que Brest est redevenue mon terrain de jeu.

http://lexilousarko.blog.fr/2008/09/16/brest-ville-du-futur-4737278/
http://lexilousarko.blog.fr/2010/02/19/banlieusarde-8037529/

Loin de mon ancienne banlieue parisienne, je redécouvre une ville en pleine mutation. Mes repères sont bien là, ancrés immuablement dans un territoire urbain qu'on peut désormais officiellement appeler métropole.

Le Quartz, fidèle à lui même, grande scène nationale, offre un champs des possibles qui vous embarque de Saint-Élie-de-Caxton (Fred Pellerin) aux bas-fonds de New-York (West Side Story). Dialogues reste le repère littéraire de tous les amoureux des livres. Rive droite. Rive Gauche. Et puis l'été, le vent chaud dans la rue Jean Jaurès « que l'on délaisse », pour les jeudis du Port, et la plage après le boulot.

Mais Brest change, et se métamorphose. Le tram a restructurer certains quartiers de la ville, offert de l'horizon aux terrasses du bas de Siam. La marina du château redonne du cachet à une façade maritime trop longtemps délaissée.

Les forces en présence :

Laurent Prunier, Avocat. 37 ans
Bernadette Malgorn, Haute fonctionnaire. 62 ans.
François Cuillandre, Maire sortant. 59 ans.

Symbole sans doute de ses clivages nationaux, la droite d'opposition gouvernementale présente à Brest deux candidats. L'UMP a refusé de donner un blanc seing à l'un ou l'autre de ces outsiders, préférant instituer le premier tour comme sorte de primaire.

Laurent Prunier, revendique la connaissance du territoire, puisque brestois, mais aussi plus que sa camarade d'opposition son affiliation à l'UMP. Un logo que l'on peut voir sur son site de campagne mais également sur ses prospectus.

Un temps chiraquien, un temps sarkozyste, sa communication de campagne, est sans doute la plus incisive  des trois candidats, avec même du « Brest, We Can ! » et des bulletins de note adressés au maire sortant

Bernadette Malgorn n'est pas brestoise, mais ne se sent pas parachutée puisque l'ancienne Préfète de Région a des origines finistèriennes . Elle fait parti de ces hauts-fontionnaires qui ont délaissé l’administration pour la politique.

Depuis 2010, conseillère régionale d'opposition, elle se lance aujourd'hui dans la course aux municipales. Revendiquant l'aile centriste de l'UMP, proche de Philippe Séguin, « bernie la matraque » comme l'avaient surnommée les étudiants rennais de la rue de la soif lorsqu’elle était préfète, a fait un parcours brillant dans la haute fonction publique. Il lui reste à construire sa légitimité politique.

Pour la communication, contrairement à Laurent Prunier, le logo de l'ump n'est pas présent sur son site, ni sur son programme. Son site web de campagne reste le plus institutionnelle des trois candidats, presque trop parfois : on a l'impression d'arriver sur le site d'une préfecture avec un coin la carte de la Bretagne et la tour Tanguy. Son slogan est on ne peut plus consensuel: "je m'engage avec vous pour Brest"

François Cuillandre est le maire sortant de Brest. Né au Conquet, élu député lors de la législative post dissolution de 1997. Il succède à Pierre Maille à la mairie de Brest en 2001 , mais perd sa place de député en 2002. Ancien inspecteur des impôts et spécialiste de la tva communautaire, François Cuillandre est un maire discret mais consciencieux.

La communication sur son site web comme sur son programme fait d'abord appelle à son bilan et son équipe. Il n'est fait nul part mention de son parcours: l'homme passe après le projet. Son slogan: ensemble, pour Brest, tenons le cap, revendique le choix d'un message à la fois solidaire mais ferme.

Pas de suspense pour le futur maire

Si Brest fut longtemps une ville ouvrière, elle compte aujourd'hui autant de cadres que d'employés. pourtant la ville vote massivement à gauche à chaque élection: 63% pour François Hollande pour l'élection présidentielle de 2012.

L'opposition de droite à Brest est moribonde depuis plus de 30 ans ne favorisant pas forcement le débat démocratique. Cette fois-ci, on aurait pu espérer vu les candidats et surtout la candidate, une campagne accrochée, intéressante, argumentée. J'étais la première à me réjouir la candidature de Madame Malgorn, pour la ville de Brest. Une équipe plutôt intéressante avec mon ancien Professeur de Science Politique Jacques Baguenard, comme conseiller.

http://lexilousarko.blog.fr/2010/03/04/cette-magistrature-qui-s-interroge-8116414/

Mais ça c'était avant...


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