La gestion des déchets, un des piliers du nouveau Plan d’urgence de Casablanca, franchit une nouvelle ère. Elle a été confiée pour les sept prochaines années à Sita El Beida et à une société libanaise, Averda, nouvel entrant dans la métropole mais qui est déjà implanté dans plusieurs villes marocaines. Ces délégataires débourseront ainsi 480 millions de dirhams en guise de contribution rien que pour cette année.
La nouveauté dans la gestion sera la possible mise en place du tri sélectif. Sita El Beida discute déjà avec le Conseil de la ville pour adopter le tri à la source. « Un quartier pilote sera choisi à Casablanca – probablement Anfa – pour démarrer cette expérience », confirme à un quotidien de la place, Ahmed Lyacini, directeur des relations publiques de la filiale de Sita El Beida.
Autre nouveauté : l’instauration de bornes avec un nouveau mode de collecte des ordures. Ces nouveaux moyens techniques modernes mis en place par la société allient « baisse des coûts, réduction de l’impact environnemental et amélioration de la sécurité et de l’ergonomie », ajoute Lyacini. En plus, Sita El Beida compte systématiser les bornes d’apport volontaire (BAV) pour augmenter la capacité de conteneurisation des déchets collectés.
Pour sa part, Averda qui a déjà testé le tri sélectif au Liban et aux EAU, compte sur la mécanisation et le recyclage en introduisant un nouveau système de récupération des déchets avant qu’ils n’arrivent au container. Ce dispositif, « Re Va », est un automate de distribution inversée autonome qui encourage la population à recycler en offrant aux consommateurs les incitations matérielles ou financières.
Il accepte les objets recyclages tels que les bouteilles en verre, en plastique, cannettes… et permet en échange une prime en dirhams ainsi que d’autres avantages comme les coupons, des entrées à des sites municipaux, des rabais sur les prix des services publics…L’arrivée du nouveau matériel d’Averda est attendue dans trois mois.