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1er Centre Spatial Universitaire : des cubes étudiants en orbite !

Publié le 10 décembre 2013 par Valentine D. @sciencecomptoir
cubesat

Un Cubesat tout kawaii (10 cm de côté) en orbite (source : site web de la Fondation Van Allen)

Par une fraîche matinée du 5 décembre dernier, dans un amphithéâtre douillet de l’Université Montpellier 2 a été créé le premier Centre Spatial Universitaire (CSU) français (et deuxième CSU au monde après Kyushu au Japon) à l’occasion de l’inauguration de la Fondation Van Allen à la base de son financement. Le nom de la Fondation est un clin d’oeil au physicien du même nom, qui a découvert non pas le cacao mais la ceinture de radiations qui entoure la Terre à l’origine des aurores boréales.

La Fondation Van Allen, soutenue par les plus grands

Si les mots « Centre Spatial Universitaire » ne vous ont pas déjà émus aux larmes et empreints de fierté et de chauvinisme, attendez voir un peu la guest list spatiale de cette matinée d’inauguration : rien d’autre que le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales), l’ESA (European Space Agency) et la très noble NASA ! Il ne manquait plus que Spok et toute la belle famille du spatial était réunie. Parmi les sponsors figurent aussi des grands noms de l’industriel spatial : Astrium, Intespace et 3D Plus.

ROBUSTA : l’aventure étudiante

Plus encore qu’un bon pseudonyme d’actrice de charme, ROBUSTA désigne le premier nanosatellite français conçu par 250 étudiants montpelliérains et nîmois de tous niveaux d’étude, depuis l’IUT jusqu’au post-doctorat.

Imaginez un cube de 10 cm de côté, pesant moins d’un kilogramme, recouvert de panneaux solaires et qui communique au sol avec une station relai. Voici ROBUSTA (un CubeSat comme on dit dans le jargon) en février 2012 lors de son lancement à Kourou, en Guyane. Un bien beau projet entièrement étudiant qui aurait pu servir à analyser les effets des radiations sur des composants électroniques, si seulement les circuits de rechargement de la batterie avaient été posés dans le bon sens. Qu’à cela ne tienne, ROBUSTA 1B est en construction et rejoindra bientôt sa jumelle dans l’espace !

« Les nanosatellites ont un potentiel énorme pour le futur du spatial »

Enfants de la miniaturisation, plus économiques et plus rapides à construire que leurs grands frères, les nanosatellites s’avèrent prometteurs dans le domaine du spatial. Charles Elachi, directeur du Jet Propulsion Laboratory à la NASA, énumère leurs diverses applications : des mesures atmosphériques et de surface (« remote sensing ») en passant par des outils de trafic aérien, jusqu’aux projets les plus fous, comme munir un satellite d’une immense voile de plusieurs km² pour réfléchir la lumière du soleil et éclairer les parties cachées de la Lune. L’objectif : tester la présence d’eau glacée dans les cratères de notre satellite naturel.

Belle avancée scientifique, technique et universitaire, les nanosatellites ont un grand avenir devant eux. D’ici quelques années, nous les côtoierons peut-être dans notre quotidien à l’image de leurs grands frères sans même qu’on s’en aperçoive, puisqu’on utilise déjà actuellement  « une trentaine de satellites tous les jours » d’après Marc Pircher, directeur du CNES de Toulouse.

Pour finir, voici une petite sélection des dernières avancées spatiales présentées pendant cette inauguration ! (merci de faire comme si je n’avais pas fait de faute d’orthographe pour « Van Allen », c’est encore cette histoire de cacao qui me turlupinait)

[View the story "Inauguration de la Fondation Van Allen" on Storify]

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