Musculation en salle ou jogging en extérieur, l’exercice physique est une condition de bonne santé physique et mentale, au point de réduire le risque de maladies chroniques, comme les maladies cardiaques ou le cancer. Mais que se passe-t-il au niveau cellulaire qui puisse participer à ces multiples bénéfices ? Ces chercheurs espagnolsmontrent ici, qu’à long terme, l’activité physique améliore la puissance des cellules cardiaques via les mitochondries. Ces travaux, présentés dans le Journal of Proteome Research, identifient 2 protéines, kinases RAF et p38, qui déclenchent les effets cardiovasculaires bénéfiques de l’entraînement physique.
C’est donc la puissance des cellules cardiaques qui pourrait expliquer les effets cardiovasculaires de l’exercice physique, conclut le chercheur Eduard Sabido, du Centre for Genomic Regulation de Barcelone.
Si l’exercice physique contribue à renforcer le muscle cardiaque de manière à le rendre capable de pomper plus de sang dans tout le corps et de façon plus efficace, s’il est associé à un risque cardiovasculaire réduit, les processus moléculaires expliquant ces bénéfices restent encore inexpliqués.

Leurs travaux démontrent la plasticité des mitochondries cardiaques en réponse à des programmes prolongés d’exercice physique et identifient les protéines impliquées dans la régulation des voies métaboliques et l’entretien des mitochondries (visuel). D’éventuelles cibles en puissance pour booster la capacité cardiaque ?
Source: Journal of Proteome Research January 28, 2014 DOI: 10.1021/pr4011926 Lifelong exercise training modulates cardiac mitochondrial phosphoproteome in rats (Visuel “Mitochondrie”@NIH)
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