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Lulu femme nue

Par Adabsurdum

Lulu femme nueLulu femme nue Lulu femme nue
de Solveig Anspach

 C'en est trop. Les attaques contre la famille, dénoncées à juste titre par le frisotté de la Seine-et-Marne, se font de plus en plus insidieuses. Le cinéma anarcho-gauchiste soutenu par l'IFA* s'en prend une fois de plus à cette magnifique institution sans laquelle la trilogie du Maréchal serait aussi bancale qu'un argumentaire du FN en faveur de la tolérance.
Sous prétexte d'épanouissement personnel, découverte de soi, droit au plaisir (pourquoi pas à la jouissance tant qu'on y est ?!) et autres billevesées regroupées sous le terme purement rhétorique de « Liberté de la femme », la réalisatrice justifie les écarts de conduites destructeurs de Lulu en présentant la famille, et en particulier son chef ainsi légalement nommé, sous un aspect étouffant, liberticide, dictatorial, dénué d'amour et d'humanité. C'est sans doute vrai, mais en tant que cellule de base de la société, au sein de laquelle on en apprend les règles, la famille doit être protégée de toute critique, sinon, tout va à vau l'eau, la chienlit s'installe, l'église perd de son influence et l'héritage du Général ne sera plus enseigné qu'à l'université d'été de groupuscules versaillais en tenue de scouts. Et après, qui va financer la CAF ?

 Mère de famille modèle, soumise, timide et auto-sacrifiée à l'éducation de ses enfants, Lulu prétexte un entretien d'embauche à Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour abandonner son foyer, insensible aux larmes de ses enfants, aux aboiements de son époux et à la langue pendante de son chien, à moins que ce ne soit l'inverse. Elle se déguise alors en SDF pour infiltrer les milieux interlopes, pour ne pas dire criminels, de la côte vendéenne qui parasitent les stands d'auto-tamponneuses en refusant le co-voiturage.
Cette attirance pour l'atonie des stations balnéaires hors-saison, propice à tous les dérèglements moraux, a déjà été utilisée dans Henri. On reconnaît là le manque d'imagination de ces cinéastes pervers, qui se vengent ainsi sur les spectateurs de leur incapacité à profiter des beautés virginales que le soleil d'été caresse pudiquement de son ardeur divine à peine atténuée par un baume parfumé de troublantes fragrances vanillées, (dixit l'Abbé de Sainte Radegonde) en étalant leur tristesse amère le long de grèves couvertes d'algues putrides sous un ciel grisâtre et froid.
Le misérabilisme se trouve ainsi érigé en étendard indispensable de la liberté, argument aussi étrange qu'inefficace mais qui prouve la dangerosité certaine de cette idéologie pour le redressement productif, familial et patriotique dont a besoin notre nation. Pour citer les deux faire-valoir à mèche lente qui chaperonnent le couple de héros tels les frères tape-durs surveillant les ébats de K. dans Le Château (Ah que Kafka est drôle et inspirant pour la jeunesse !) : « ça s'appelle le bonheur. »
Cette valorisation des inadaptés sociaux mâtinés de déficience mentale au détriment de l'élite intellectuelle produite par nos Grandes Ecoles est d'ailleurs un des autres leitmotivs détestables qui doivent alarmer le spectateur honnête sur le caractère séditieux de ce film.
Se baigner nue dans l'eau glacée sous le regard lubrique de badauds emmitouflés, squatter un mobil-home garni de formica criard, copuler sous une couette rapiécée avec un repris de justice oisif et bedonnant, telle est la vision de la félicité que nous offre l'auteure avec une complaisance pour l'infidélité dont l'Elysée s'est fait une spécialité qui va de pair avec le déclin de la France. Quelle extase ! Est-ce ainsi qu'on va attirer le touriste ?

 Tout est dit.
Usant de l'immense talent de Karin Viard pour jouer les attendrissantes victimes, le film est en fait un acte de propagande en faveur de la destruction de la famille, méprisant ouvertement l'amour maternel, l'innocence des enfants, la piété filiale et les liens sacrés du mariage, bref tout ce qui différencie l'être humain du lombric, du libre-penseur ou du communiste tendance phalanstère.
On touche le fond du militantisme anarchiste lorsque le vol à l'arrachée est présenté comme un intéressant moyen de nouer des relations amicales avec le troisième âge. Celui-ci est lourdement incarné par une farouche opposante au mariage, à la procréation et tout autre forme d'engagement, qui se vautre dans le souvenir de ses débauches passées. Loin de dénoncer son agresseuse, elle l'accueille à bras ouverts, bafouant ainsi les bases mêmes de la justice et de la répression salvatrice. C'est insupportable. Les pratiques indécentes n'ont pas d'âge et les bienfaits de la honte n'attendent pas Alzheimer, il est vrai.

 Les commerçants et artisans, indéfectibles soutiens de l'ordre et de l'économie malgré les attaques que leur infligent les énarques et les socialistes, sont eux aussi la cible de ce pamphlet subversif. Les seuls méchants de ce monde manichéen, qui transforme les losers et les parasites en héros, sont en effet une cafetière injuste, acariâtre et cupide ainsi qu'un garagiste tyrannique et violent, deux clichés destinés à caresser dans le sens du poil les féministes, les pacifistes, les syndicalistes, les étudiants en sociologie et tous les autres rêveurs désœuvrés, qui forment le public mollasson de ce genre de cinéma dans lequel ils trouvent la justification idéologique de leur manque de compétitivité.
Rien d'étonnant donc, de retrouver à l'affiche Bouli Lanners, icône récurrente des films antisociaux de Kervern et Delépine, notamment Louise-Michel dans lequel la confusion des genres est des plus dérangeantes pour ne pas dire obscène. Plus étrange est la caution apportée par Claude Gensac, ex-femme de Gendarme. C'est dire la perversité malicieuse dont savent faire preuve les promoteurs des théories soi-disant libératrices à la base de cette œuvre.
En tant que nouveau réac, depuis que j'habite près de l'église Saint Jeanne d'Arc, j'en tremble encore d'indignation.

 Courez donc voir Lulu si vous rêvez de liberté, de tolérance, d'amour et autres fantasmes, mais ne vous plaignez pas si par la suite vos enfants deviennent libertins, préfèrent l'écologie au scoutisme, écoutent Brassens ou pratiquent la communication non-violente.
Courez admirer les scènes d'amour dénuées d'érotisme si le droit au bonheur pour tous vous semble réaliste malgré l'exemple de nos aïeux et l'instrument de torture qui pendouillait au-dessus de votre lit comme un rappel permanent de l'incommensurable cruauté des hommes envers leurs idoles.
Courez baigner votre âme asséchée par l'ordonnancement moral du quotidien dans la légèreté de l'amour qui surgit lorsque les doux se révoltent d'une simple secousse du cœur.
C'est si bon de se mettre à nu sans jugement.

 Pégéo, alors que Tous à Poil bat des records de vente.

 *IFA : Internationale du Film Anticapitaliste. Association de cinéastes malfaisants, honnis du MEDEF et la Ligue pour l'Ordre Moral, particulièrement active depuis 2012. cf. Le Havre, Querelles, Bullhead, Paulette et d'autres bien pires encore en cliquant ici.


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