Des rémunérations plus équilibrées
En voici les cinq grands enseignements :- Les écarts de salaires sont compris entre -16% et -33% chez les cadres par rapport au secteur marchand.
- Les écarts entre les plus faibles et plus fortes rémunérations sont beaucoup plus réduits que dans le secteur marchand, (1 à 5,5 versus 1 à 8,4).
- Les salaires les plus élevés atteignent un plafond de 75 000 euros. "Comme on pouvait s’y attendre, on constate une modération salariale dans le secteur des associations et fondations qui sont le reflet de la motivation et des intentions des salariés du secteur qui va bien au-delà de la seule rémunération. Cependant, on pourrait s’interroger sur la réalité de cet adage pour le management intermédiaire. Un salaire de base moyen, la faible progressivité des rémunérations en lien avec la prise de responsabilité et l’absence de complément variable sont autant d’éléments qui pourraient en partie nuire à l’attraction et à la rétention des talents", analyse Philippe Burger, Associé responsable Capital Humain chez Deloitte.
- La rémunération variable reste très peu répandue. "En prenant en compte la part variable, l’écart entre le secteur Non Profit et le secteur marchand s’accentue et se positionne à 34% en moyenne. On constate de forts écarts entres les niveaux de responsabilités avec 13% d’écart pour les non Cadres et 56% pour les cadres supérieurs", complète Gabriel Bardinet, Senior Manager en charge de l’Observatoire de la Rétribution chez Deloitte.
- Un meilleur taux de féminisation au top management (38 %) par rapport au secteur marchand (18 %). Avec 67 % de femmes, le secteur des associations et fondations est beaucoup plus féminisé que le secteur marchand (46 %). L’écart de rémunération constaté entre les hommes et les femmes est comparable à celui observé dans le secteur marchand avec un écart de 2,5 % pour les non cadres et 6,5 % pour les cadres supérieurs.
Un salaire de base plus faible
Le secteur des Associations et Fondations est en moyenne 17 % inférieur au secteur marchand en salaire de base et cet écart se creuse sur les niveaux supérieurs de responsabilité. On passe d’une différence de -6% pour les fonctions non-cadres à -33 % pour les fonctions de cadres supérieurs.La dispersion des salaires est également plus étroite dans le secteur Non Profit. L’écart entre les plus basses et les plus hautes rémunérations est de 5,5 alors qu’il est de 8,4 dans le secteur marchand. Il en résulte une progression plus faible entre deux niveaux de responsabilité. Si l’écart constaté entre deux niveaux est de 25 % dans le secteur marchand, il est de 15% dans le secteur Non Profit.
Une diversité des pratiques de rémunérations
On constate une grande hétérogénéité et diversité des pratiques selon la structure (association ou fondation), la taille, ou la mission sociale. La différence constatée dans les pratiques de rémunérations entre associations et fondations est de 7% en faveur de ces dernières. On note aussi un écart de 6% entre les organisations de taille importante (>30M€ de Compte Emploi Ressources) et celles de plus petites tailles (<5M€ de CER).La mission sociale est également un facteur significatif de différenciation :
- L’humanitaire se situe 6% en dessous du secteur et 23% en-dessous du secteur marchand ;
- Le médico-social se situe en revanche 11% au-dessus du secteur mais reste 6% inférieur au secteur marchand.