19/02 Italie : après l'étape de plaine, la grosse montée.

Il Signore Matteo Renzi a gagné la première manche contre son collègue de parti Letta, premier ministre en fonctions, pour devenir Calife à la place du Calife.

Donc, depuis hier, il est premier ministre avec un programme tout ce qu'il y a de facile:Réformer à la fois le marché du travail, le système fiscal et l'administration publique italiens.Comme dans l'opéra, sur scène on chante, derrière, il faut que la machinerie suive et pas qu'avec des décors en carton. C'est un premier écueil à passer.Pour gouverner et mener à bien un tel programme, il faut des ministres, tant qu'à faire, compétents et il faut un parlement qui suive et ne bloque pas les reformes proposées.Pour ce faire, petit détail fastidieux, il faut une majorité. Et M. Renzi, pas plus que son ex-collègue évincé, ne l'a pas. Il faut donc des alliances tant soit peu fiables et durables. Un de ceux qui s'offrent à lui comme « allié » est... M. Berlusconi, qui tout déchu qu'il est, reste le patron du parti Forza Italia et, accessoirement, grosse, grosse fortune italienne, donc avec beaucoup, beaucoup d'amis, tout à fait désintéressés et voués uniquement à la gloire de l'Italie...D'après un journaliste italien, M. Letti a tant appris pendant les 9 mois où il a essayé d'accomplir la même tâche, qu'il « est prêt à donner des cours de zen dans des monastères bouddhistes »Autant dire que ce n'est pas la dernière fois que je vous parle ici de l'Italie. Pourtant j'aimerais être sûr de n'avoir qu'un autre articulet à faire pour louer le succès de l'Italie et son retour dans la cour des mi-grands.J'aimerais, mais tout ce que je peux dire haut et fort c'est « Allez l'Italie » si possible, sans Berlusconi ; vous en avez déjà assez fait de ce côté là !©Jorge