19/02 Un emblème qui battait de l'aile sauvé (?) pour de bon ?

Peugeot et à sa suite tout le groupe PSA sortent la tête de l'eau grâce à une entente à trois (14% des parts de l'entreprise chacun). Plus exactement, sortiront de l'apnée fin mars, lorsque l'accord définitif sera signé lors de la visite du président Chinois, M. XI Jimping.

Pour ce qui est du savoir faire automobile, l'apporteur est bien sûr Peugeot et, pour certains, surtout Citroën, si cher au cœur de tant de fanas de l'auto.Pour ce qui est des « garanties » de respect des clauses de l'accord et de maintenir aussi bien que possible, le drapeau tricolore, l'État s'en chargera, avec le même pourcentage d'actions que les deux autres. Du moins, dit l'accord, pendant dix ans. Après, c'est au bambin de savoir tenir l'équilibre sans roulettes latérales.Et le troisième larron il joue quel rôle dans l'histoire ? Il est le futur, rien que ça ! Car cet accord n'est pas un sauvetage destiné à « remettre le roi dans son trône » mais un tremplin pour assurer « l'avenir du groupe » et ce n'est pas le petit marché français ou les positions des PSA dans le reste du monde hors Chine, tout à fait honorables mais insuffisantes pour survivre, qui sauvent le « fleuron français »Le futur est donc en Chine, ou Dongfeng est déjà associé à PSA et les positions que le groupe « relooké » avec la puissance de Dongfeng et...le savoir faire technologique de Peugeot Citroën prendra désormais partout, grâce notamment à sa puissante « base » chinoise.Une « curiosité » parallèle mais non négligeable à cette affaire, Dongfeng est aussi associé, pour la Chine, depuis peu, avec Renault...Une deuxième « curiosité » le PSA relooké est dirigé par Carlos Tavares, jusqu'à il y a peu, numéro 2 de Renault...Les croniqueurs économiques et les spécialistes automobile français vont avoir des pistes amusantes à suivre à l'avenir.

Donc, la famille Peugeot sauve, si elle sait le gérer plus solidement que ces dernières années, sa mise financière. Merci pour elle.Pour le moment et, on peut rêver, pendant la première période de dix ans de l'accord, sont probablement sauvés en France quelque 90.000 emplois directs (et deux fois plus d'emplois enduits). Après, on verra.Entre-temps, pour « sauver » l'industrie française comme pour réindustrialiser le pays, vivement des idées neuves dans des secteurs neufs où le « génie français » a intérêt à briller si on veut être bien plus que la roue de secours de (nos) anciennes gloires relookées.©Jorge