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LE QUOTIDIEN & VOUS > Pas "mémère", la gaufre Méert !

Publié le 19 février 2014 par Fab @fabrice_gil
Légèrement épaisse et plutôt populaire, on cuisait, au Moyen-Age, sa pâte briochée dans des moules à hostie pour la déguster au tout début du carnaval. En la fourrant de beurre et de vanille, Méert fit de sa gaufre lilloise un dessert emblématique et national à plusieurs titres.
Plus il fait froid, plus fort est le besoin de chaleur et de confort. Sous le crachin glacé de février, Paris prend soudain des allures de nordiste. Cramponné à son parapluie, on se dit que la vie est triste quand une vitrine d'angle troue soudainement la pénombre hivernale. Conçue avec lyrisme, l’élégante "bonbonnière" Méert sise au 16, rue Elzévir à Paris mixe cabinet de curiosités et palais néo-byzantin, plafonds peints et cariatides, plancher grinçant et boiseries délicates. Dans un flamboiement de cuivres, des bocaux lumineux débordent de guimauves et de bonbons. Parées de rubans, les boîtes rondes ou rectangulaires gravées d'armoiries semblent autant de gâteaux-cadeaux à s’offrir. Entourée d’une myriade de friandises, seule la gaufre Méert s’offre une place de choix.
La gaufre fourrée à la vanille de Madagascar constitue le produit phare de la maison. Cuite entre deux fers à gaufre facilement identifiable à son sceau puis coupée dans le sens de l’épaisseur, elle est ensuite enrobée d’un mélange beurré de vanille et de sucre. Des variantes temporaires, appelées Ephé-Méert, desquelles le parfum est modifié chaque saison, sont apparues en 2004. Le temps d’une saison, Méert a proposé des gaufres aux saveurs surprenantes : praliné-riz soufflé, pistache-griotte, violette-cassis ou encore framboise-poivre de Séchouan. Jalousement conservée sur un petit carnet d'époque, la recette reste inchangée depuis sa création.
Ceux qui ne l’engloutissent pas compulsivement la dégustent en dessert, ou bien accompagnée d’un  café, ou un thé non fumé (caravane ou "goût russe"). Moins portée sur les calories, notre époque l’aime en format mini (un tiers de la grande). De Gaulle, Marguerite Yourcenar, Martine Aubry… la gaufre Méert, dont raffolaient Churchill et Guimard, a fédéré les nordistes de toutes obédiences ; On continue de venir à Lille pour se faire adouber. En écho aux cartouches, macarons et autres pâtisseries décorant les maisonnettes en brique du Vieux-Lille, brioches, spéculoos et merveilleux (meringue lilloise garnie de crème et de pistaches) s’amusent chez Méert (maison mère), dans la chic rue Esquermoise. Du haut de ses vitrines chaussées de marbre, longues de 20 mètres, adossées au restaurant et au salon de thé Louis XVI, trois siècles de plaisirs et d’amour partagé vous contemplent.
Outre la grande renommée de sa gaufre légendaire, Méert est aussi réputé pour son chocolat. Dans ses propres ateliers se fabriquent bonbons chocolatés, tendres confitures, pâtes de fruits et autres confiseries. Méert se fournit auprès des meilleurs fournisseurs français et étrangers, les matières sont soigneusement sélectionnées et transformées uniquement sur place de façon artisanale. Blancs, noirs, au lait, pralinés, ganaches, orangettes, mendiants ou griottins garnissent abondamment les "tablettes" de la boutique. Chez Méert, le chocolat est le fruit d’un travail méticuleux, propre aux artisans respectueux d’une tradition qui ne mourra jamais. 
Chefs d’état, familles royales, personnalités illustres ont tous gardé un joli souvenir de Méert. Lillois, bruxellois et parisiens n’ont d’yeux que pour sa gaufre.FG
Méert16, rue Elzévir75003 Parist/ +33 1 49 96 56 90
plan d'accèswww.meert.fr

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