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La DGA a géré son budget au plus près

Publié le 19 février 2014 par Toulouseweb

L’objectif de la conférence qu’a tenu Laurent Collet-Billon, le délégué général pour l’armement (DGA), était de faire un bilan de l’année 2013 et il n’a pas échappé ŕ nos oreilles (nous les journalistes) qu’en fin de budget 2013, il ne restait Ť qu’une petite quarantaine de centimes d’euros dans les caisses ť. Une quarantaine de centimes d’euros sur les 9 231 millions d’euros de commandes autorisées et notifiées par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, Ť ce qui démontre que notre gestion a particuličrement été affűtée en fin d’année ť, ne manque pas de faire remarquer la DGA, avec des délais de paiement qui se sont grandement réduits passant de 70 jours en 2011, ŕ 55 en 2012 pour atteindre 50 jours en 2013… et cet effort sera poursuivi.
Certes, comme nous l’avons relevé, cette manne est allée principalement vers les grands groupes industriels de défense (pour environ 90 %) dont le principal est l’ex. EADS, Airbus Group (1 947 M€), mais aussi DCNS (1 820 M€), Thales (1 470 M€), le CEA (1 467 M€), Safran (1 009), Dassault Aviation (656 M€), Nexter (529 M€), MBDA (498 M€), Renault Trucks (128 M€), et le CNES (105 M€). Or, le compte est bon seulement si on y ajoute 1 206 M€ qui concernent plusieurs centaines d’industriels et dont les principaux bénéficiaires sont les ETI (entreprises de taille intermédiaire) et les PME (petites et moyennes entreprises). L’ensemble formant les paiements 2013 incluant une part du report de charge dont le total s’élčve ainsi ŕ 10 835 M€, quasiment stable par rapport ŕ l’exercice 2013, tandis que les engagements ont allégrement grimpé de prčs de 3 milliards d’euros.
C’est dire qu’au delŕ de l’implication de la DGA dans les Ť affaires ť industrielles, qui sont au cœur męme de son existence, elles sont concrčtes car elles concernent principalement des ETI/PME. Ť Car, insiste, Laurent Collet-Billon, ces 1 206 M€ représentent les paiements directs de la DGA aux ETI/PME, mais ces derničres sont aussi irriguées par les grands groupes ť.
Ces Ť affaires ť industrielles que j’évoquais sont d’ordres différents pour 2013. Tout d’abord la concrétisation des programmes A400M (dont les deux premiers ont été livrés ŕ l’Armée de l’Air), le MDCN (missile de croisičre naval) qui a réussi ses tirs en 2013 et qui sera tiré ŕ partir des frégates Fremm fin 2014, alors que "de nouveaux défis ont été initiés" a précisé Laurent Collin-Billon : le Rafale au standard F3-R et le pod de désignation laser de nouvelle génération, le programme de satellite MUSIS futur successeur de Helios-2, la rénovation des ATL2 ainsi que le successeur du missile Milan, le MMP. Sans compter les perspectives de l’année 2014 durant laquelle est attendue la notification du véhicule blindé Scorpion, l’avion ravitailleur MRTT, l’armement individuel du futur Famas, tandis qu’un quatričme sous-marin d’attaque NG Barracuda doit ętre aussi commandé. Autant d’attentes qui répondent aux engagements présidentiels. Engagements financiers aussi qui ont demandé –ou qui demandent encore- la renégociation d’un certain nombre de contrats afin de Ť tenir ť le budget.
Mais la recherche et technologie n’est pas sacrifiée loin s'en faut si l’on en croît le délégué général pour l’armement car 4,4 milliards d’euros seront investis dans la recherche de défense sur la durée de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, ce qui conforte selon lui la France comme premičre nation européenne dans le domaine de la R&T de défense.
Dans ce cadre Laurent Collet-Billon affirme que Ť dans ce monde tel qu’il devient, plus que jamais nous devons savoir investir, savoir innover, savoir-faire. Pour gagner la bataille sur le terrain, la bataille de l’économie, de l’export et rester sur le podium international ť, il a insisté sur les outils développés et mis ŕ disposition des PME sur lesquelles la défense s’appuie pour mener sa recherche. Il s’agit du dispositif d’accompagnement Rapid (régime d’appui pour l’innovation duale). En 2013, 64 projets ont été sélectionnés pour un montant de 40 M€, ce qui démontre son succčs et justifie que d’ici ŕ 2015, il sera augmenté de 25 % conformément aux dispositifs du Pacte Défense PME.
Nicole B. pour Aeromorning.

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