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Critique Ciné : Gloria, l'amour à 50 ans

Publié le 22 février 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Gloria // De Sebastian Lelio. Avec Paulina Garcia, Sergio Hernandez et Marcial Tagle.


Gloria a été récompensé lors du dernier festival international du film de Berlin. Si le film n’a pas eu L’Ours d’Or, Paulina Garcia est repartie avec l’Ours d’Argent de la meilleure actrice. Une très belle reconnaissance et amplement mérité. En effet, la chilienne interprète à merveille le rôle de cette mère de famille qui a envie de croire qu’elle peut avoir droit au bonheur et qui va se voiler la face avec un homme qui finalement n’était pas du tout fait pour elle. Le mieux est tout de même que l’actrice a accepté le rôle sans même avoir lu le scénario. En même temps ce n’est qu’en ayant l’aval de l’actrice que Sebastian Lelio et Gonzalo Maza ont écrit le scénario. En tout cas, bien qu’imparfait et manquant parfois de rythme le film nous fait un portrait de femme intelligent. Se situant en plus de ça à Santiago au Chili, qui n’est pas nécessairement le genre d’endroits que l’on voit souvent au cinéma, on est aussi dépaysé. Tout au long du film on a envie de voir Gloria heureuse mais malheureusement elle va se heurter face à Rodolfo. Gloria raconte sans paresse l’amour chez les séniors. Cela va même jusqu’à nous montrer sans complexe des corps nus se chevaucher.
A 58 ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les dancings de Santiago. Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s’abandonne totalement à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l'espoir et les désillusions, ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui permettre d'ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.
L’amour des séniors n’est pas quelque chose qui est sensé me parler étant donné que je suis encore très jeune par rapport à Gloria et Rodolfo mais au fond, c’est aussi plus ou moins là où je vais en arriver un jour. Ce que je trouve de brave en tout cas de la part du réalisateur chilien c’est de mettre en lumière quelque chose qui n’est pas très exploité au cinéma alors que finalement c’est un thème assez universel (surtout dans un monde qui vit en plein papy boom). On peut regretter parfois que Sebastian Lello se fasse plus ou moins bouffer par son sujet. Il manque quelque chose à la mise en scène. Malgré tout ça, on ne peut que compatir pour cette femme. En effet, tout ce qu’elle fait dans la vie est rempli de bonté mais elle est toujours tombé sur les mauvais hommes dans sa vie. Même son ex mari, que l’on va apprendre à connaître n’est pas quelqu’un de sain et/ou qui était fait pour elle. J’aurais peut-être aimé qu’il y ait une fin différente également. Je n’attendais pas grand chose de ce film et j’en suis sorti plutôt séduit.
Et pourtant, on ne peut pas dire que cela soit le genre de films que j’apprécie tout particulièrement au premier abord. Quelques heures après avoir vu ce film on m’a dit que mes goûts cinématographiques étaient en train d’évoluer. Je ne sais pas trop si cela a évolué mais il est vrai que j’ai ouvert mes horizons à d’autres films que je n’aurais certainement pas regardé sans avoir pu le faire grâce à une petite carte illimité. Au travers de Gloria j’ai donc entrevu quelque chose d’intelligent et soigné. Peut-être que la volonté du réalisateur, qui s’est inspiré de sa mère pour faire ce film, n’était pas de faire des vagues mais simplement nous plonger dans la vie d’une femme qui veut, après un mariage raté, se donner le temps de vivre. Un portait de femme mûre dans le Chili d’aujourd’hui. Le cinéma chilien a donc quelque chose à nous offrir mais je demande à voir d’autres choses, plus proches de ce que je suis actuellement. Mais belle tentative de me séduire en tout cas.
Note : 6/10. En bref, l’amour chez les séniors dans le Chili d’aujourd’hui. Intéressant et emphatique.


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