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Critiques Séries : Crisis. Saison 1. Pilot.

Publié le 24 février 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Crisis // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Rand Ravich, créateur de l’excellente Life (avec Damian Lewis) était (enfin) de retour afin de nous proposer une toute nouvelle série. Il s’agit de Crisis, construite sur le modèle de 24 où une saison suit une « crise » particulière. La première saison est celle de l’enlèvement des enfants des hommes et femmes les plus puissants du pays. La base de cette série couplée à la bande annonce m’avaient donné envie d’aller un peu plus loin et malheureusement… ce n’est pas totalement réussi. Le premier truc qui m’a vraiment déçu c’est l’aspect visuel de la chose. Mis en scène par Phillip Noyce (Salt, Jeux de Guerre, Danger Immédiat), le réalisateur connait l’action et a déjà su la mettre en scène dans quelques uns de ses précédents films. Sauf que là c’est assez laid visuellement. Est-ce un manque de moyens ? Je ne sais pas mais en tout cas j’aurais un peu honte de mettre un truc pareil sur mon CV si j’étais Phillip Noyce. Le pire c’est que ce dernier avait réussi le pilote de Revenge. Dommage. Mais pour en revenir au coeur de l’histoire, si le tout reste efficace, cela fait sacrément téléfilm du dimanche après-midi. Cela manque d’envergure et les ficelles sont parfois un peu trop tirée.
A Washington DC, un agent secret idéaliste se retrouve à l'épicentre d'une crise internationale le premier jour de sa prise de fonctions. Sa quête de vérité au plus haut niveau du pouvoir et de la corruption va le forcer à dépasser les limites qu'il s'était pourtant fixées...

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A commencer par la relation entre Meg Fitch et Susie Dunn. Les deux personnages nous noient rapidement dans le ridicule. J’ai un amour profond pour Gillian Anderson (The Fall, X-Files) mais franchement elle mérite beaucoup mieux que ce rôle particulièrement lisse et inintéressant. Surtout que la relation que son personnage introduit avec celui de Rachael Taylor (666 Park Avenue) est tout de même complètement ratée. Le téléspectateur finit par se moquer de ces deux femmes qui finalement devraient être dans le feu de l’action. Je pense notamment à Dunn, pas du tout crédible en agent du FBI chargée de la mission de ramener tous les enfants sains et saufs. Pendant ce temps, nous avons Marcus Finley, un agent des services secrets qui effectue son tout premier jour en poste. Incarné par Lance Gross (habitué des productions Tyler Perry), ce personnage cliché joue à fond la carte de l’homme programmé pour être héros de l’histoire. Je suppose déjà que les renforts qu’ils ont appelé ne vont pas être de vrais renforts et que tout cela va l’emmener à courir encore un peu plus dans les bois.
Car oui, dans Crisis on aime courir dans tous les sens. C’est dommage que Marcus ne soit pas aussi crédible que Jason Ritter dans The Event, cela aurait été beaucoup plus plaisant à mon humble avis. Enfin, nous avons les kidnappés et les kidnappeurs. Les enfants ne sont pas tous très intelligents. Si certain(e)s tentent de montrer qu’ils en savent des choses (notamment sur le fait que cela ne semble pas un hasard s’ils sont tous réunis dans la même pièce) d’autres ne servent pour le moment pas à grand chose. Certes, il y a encore 12 épisodes mais bon, je ne me fais pas trop d’illusions. Reste à savoir comment tout cela va prendre forme par la suite. Il y a aussi Thomas Gibson (à ne pas confondre avec l’acteur qui joue dans Esprits Criminels) incarné par Dermot Mulroney. C’est certainement le personnage le plus complexe de la série et donc le plus intéressant. Si l’on passe le flashback ridicule qui ne sert pas à grand chose, j’aime bien ce que Crisis tente de faire de lui. Reste cependant à savoir quel évolution il pourrait avoir et surtout qui tire les ficelles derrière.
Finalement, dans le registre de la prise d’otages cette année on avait eu Hostages. Si je compare les pilotes des deux séries, Hostages gagne haut la main. Je comprends après avoir vu cet épisode pourquoi NBC n’a pas voulu donner une case beaucoup plus intéressante à cette série : elle n’a aucune raison de croire en son potentiel succès. Sans être totalement raté c’est assez mal foutu pour le moment et prévisible par la même occasion. On est tenu en haleine mais a t-on envie de se coltiner Anton et Marcus sur le toit d’une baraque délabrée pendant plusieurs épisodes ou encore Gibson qui raye des pages de son calepins ? Pas franchement bandant tout ça.
Note : 4/10. En bref, bien que Crisis puisse avoir des qualités, globalement ce n’est pas très réussi. Dommage.


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