Magazine Humeur

Pourquoi le darwinisme économique de Hollande ne peut pas marcher !

Publié le 25 février 2014 par Copeau @Contrepoints

Par Nicolas Nilsen.

dinosaure_holl

Hollande est persuadé que les dinosaures, qui courraient au bord des falaises, se voyaient pousser des ailes au moment où ils allaient être précipités dans le vide. Forcément, les meilleurs doivent survivre – et donc en tout premier lieu les socialistes puisqu’ils veulent notre bien et qu’ils sont la garantie joyeuse de lendemains qui chantent… Le marxisme ne l’avait pas prévu, mais pour les adeptes de la théorie de l’Évolution, la nature doit faire pousser des ailes aux dinosaures périmés au moment où ils risquent de disparaître.

Pour Hollande c’est pareil : avant que tous les clignotants ne passent au rouge, il était profondément socialiste, maintenant il est résolument « social-démocrate ». Regardez ses ailes : il vole ! C’est magique, il aura suffi de quelques mois : « regardez mes pattes, je suis souris » nous avait-il dit. Puis, voyant la déroute annoncée : « regardez mes ailes, je suis oiseau ! » Le problème, évidemment, c’est que le darwinisme et la théorie de l’Évolution, ça ne marche pas en économie !

La cause première du mal : l’État-Dinosaure

Pendant deux ans – soi-disant pour faire revenir la croissance et le bonheur sur le pays – Hollande et son gouvernement ont boursouflé l’État-Dinosaure. Au départ, disons qu’on partait d’une situation comme dans l’image ci-dessous. [NB : je mets un "K" à État (un "K" comme Kafka) pour garder le "E" pour les entreprises].

ballon_b

Dans cette configuration – où l’État n’écrase pas encore tout avec ses grosses pattes – les entreprises et les particuliers peuvent encore s’en sortir et financer la croissance (et rembourser la dette qui est la grosse boule boire).

L’État a littéralement saigné à blanc l’économie

Pour continuer obstinément à faire croître des dépenses de l’État que tout le monde – même la Cour des Comptes – lui demandait pourtant instamment de diminuer, Hollande a choisi d’alourdir encore le mammouth, en prélevant massivement sur la richesse des Français : il a tapé sur les riches qu’il n’aimait pas ; il a tapé dans la poche des contribuables qu’il a criblé d’impôts ; il a fracassé les entreprises qu’il considérait – non comme des agents économiques créateurs de richesse – mais comme des tirelires devant financer l’État et lui apporter l’argent de poche nécessaire à ses interventions.

Vous avez tous vu ce que ça a donné : les particuliers et les entreprises ont été littéralement ratiboisés au moment précis où il aurait fallu qu’ils aient de l’argent disponible pour s’en sortir. Bilan : les défaillances d’entreprises n’ont jamais été aussi élevées et on a 6 millions de chômeurs. Hollande était le seul à croire qu’il allait vider Pôle emploi en multipliant les emplois « d’avenir » et les emplois aidés portés à bout de bras par le contribuable… ou qu’il allait séduire les investisseurs étrangers en installant un « comité supérieur de l’attractivité ». Comme s’ils allaient revenir pour financer un État aussi pesant, obèse et dispendieux !

ballon_c

Gonfler l’État en écrabouillant les contribuables et les entreprises, [image ci-dessus] ça ne pouvait évidemment pas marcher et le pays s’est donc enfoncé encore plus profondément dans la crise. Mais surtout la pression fiscale et les taxes ont tué la poule aux œufs d’or : les défaillances d’entreprises se sont multipliées ainsi que les plans sociaux : pas de croissance et des chômeurs en plus. Bravo la relance keynésienne !

Les contribuables ont eu beau exprimer leur ras-le-bol fiscal, rien n’y a fait. Pendant deux ans, Hollande, Ayrault et ses ministres interventionnistes ont continué à ponctionner l’épargne des Français, à la détourner des investissements productifs et à dilapider leur argent dans les caisses trouées d’un État-Providence endetté jusqu’à la gorge. Il aurait fallu des plans drastiques d’économie à tous les niveaux mais rien n’a été engagé pour dégonfler l’État, diminuer son périmètre, réduire ses missions, mettre un terme à sa bureaucratie…

Abracadabra : regardez je vole !

Après avoir mis deux ans à ouvrir les yeux, Hollande nous annonce maintenant, avec un aplomb incroyable, qu’il a changé : abracadabra !

Avant le socialiste disait : « regardez mes pattes, je suis souris ! » Maintenant le « social-démocrate » dit : « regardez mes ailes, je suis oiseau ! » Tout comme la théorie de l’Évolution, cet homme est magique : il aime subitement les riches, il est devenu un adepte de la théorie de « l’offre », il adore les entreprises, il va diminuer les dépenses, il va baisser les impôts, il va faire que le pays soit à nouveau attractif pour les investisseurs étrangers. etc. Bref il va faire exactement le contraire de ce qu’il a fait depuis son arrivée.

Le problème c’est qu’en économie ça ne marche pas comme ça. C’est comme avec le dentifrice: une fois que la pâte est sortie du tube, on a beau se dire « zut, je n’aurais pas dû presser aussi fort », c’est trop tard : on ne peut plus la faire rentrer !

Avec le « changement » de Hollande c’est exactement pareil. Une fois qu’on a tué la poule aux œufs d’or, on ne peut plus avoir les œufs ; et c’est râpé pour les prochaines omelettes !

img contrepoints095 darwinisme

Il aurait fallu du courage mais hélas seuls les grands hommes d’État l’ont

Ce qu’il fallait faire, c’est très exactement l’inverse : il fallait – en premier, et de façon continue et déterminée – diminuer le poids de l’État, reconsidérer son périmètre, sa place et son rôle dans la société, alléger le « mille feuille » bureaucratique, supprimer des préfectures, supprimer des régions, supprimer des paquets entiers de ministères, supprimer des directions départementales, supprimer des dizaines de comité Théodule… bref faire des économies structurelles.

Hollande n’a pas compris cela et il ne pouvait d’ailleurs pas le comprendre puisqu’il est persuadé que l’État est la solution alors qu’il est de toute évidence le problème. Il aura donc fait perdre deux ans à la France en ponctionnant les entrepreneurs et les contribuables. Car maintenant que les entreprises sont à plat et les particulier exsangues, tout est évidemment beaucoup plus difficile : il n’y a plus d’argent nulle part. Les Français se demandent comment ils vont financer leur retraite, et les caisses de l’État sont vides : tout est parti en fumée dans des interventions étatiques funestes ou des opérations guerrières intenables…

Diminuer l’État au lieu d’écrabouiller les Français !

Ce qu’il fallait faire ? Diminuer massivement le poids et la charge de l’État évidemment. Quand je vois cette image, je suis pris d’une colère noire tellement c’est évident qu’il fallait commencer par diminuer l’État au lieu d’écrabouiller les particulier et les entreprises :

ballon_d

Et du coup je vous remets les deux images côte-à-côte pour que vous n’ayez pas à scroller et puissiez comparer ce qui a été fait avec ce qu’il aurait fallu faire. Et surtout pour que vous commenciez à astiquer vos fourches !

ballon_e2

À gauche ce qu’ils ont fait (toute la richesse est partie en fumée). À droite ce qu’il fallait faire (laisser la richesse se développer et ne pas la réquisitionner dans les grosse pattes poilues de l’État !)


Sur le web.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Copeau 583999 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog