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Quand

Publié le 26 février 2014 par Mefaitdactu

Quand j’étais amoureuse, j’aimais le regarder quand il ne le savait pas et le photographier mentalement.

Quand j’étais amoureuse, j’oubliais de vivre sans lui et je formais cette fusion que je trouve aujourd’hui regrettable. Jusqu’à la prochaine où je recommencerai. Sauf que je sais que la bonne relation sera celle sans cet oubli de tous les engagements qui font ma vie.

Quand j’étais amoureuse, j’aimais respirer à pleins poumons et expulser l’air d’un sourire ravi. Le plus souvent lorsque nous regardions un film à deux.

Quand j’étais amoureuse, je ne rentrais jamais seule. La nuit ne représentait pas cette épaix espace temps où les choses peuvent prendre de droles de couleurs. Aujourd’hui, je sais que je pourrai à nouveau rentrer dans la pénombre. La vie à deux propose des espaces de liberté, de temps, de loisirs sans l’autre qu’on aurait tort de négliger. Aussi parce qu’entre femmes, on partage autrement qu’avec les mecs qu’en société.

Quand j’étais amoureuse, je ne voyais pas que cette histoire ne durerait pas. Maintenant, je me demande si la prochaine poupée aura atteint une taille raisonnable pour que mes cheveux blanchissent – avant ou après les siens.

Quand j’étais amoureuse, je disais parfois "on", "nous" mais avec parcimonie. Pour les autres qui ne forment pas un couple, c’est un rappel que la solitude est là. Et même assumée, "un" face à "deux", ça ne fait pas le poids.

Quand j’étais amoureuse, j’aimais nos samedis soirs entre amis, souvent avec les siens d’ailleurs. Quel bonheur domestique de s’aimer au milieu des autres.

Quand j’étais amoureuse, je ne voyais pas d’autres moyens d’être heureuse que celui-ci. Des ruptures, des sanglots, des remontées de pente et des activités épanouissantes m’ont amené à une autre conclusion. Un peu de çi, un peu de ça, des livres et de l’amour s’il vous plait mais surtout, "pas que".

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“J’ai repensé à toutes les filles que j’avais connu, avec qui j’avais couché ou même que j’avais seulement désiré. Je me suis dit qu’elles étaient comme des poupées russes. On passe sa vie entière à jouer à ce jeu. On est curieux de savoir qui sera la dernière, la toute petite qui était caché depuis le début. On ne peut pas l’attraper directement, on est obligé de suivre le cheminement. Faut les ouvrir l’une après l’autre en se demandant à chaque fois « est-ce que c’est elle la dernière ? ».”

Les poupées Russes, Xavier

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