Les politiques insidieuses en matière de vin

Par Mauss

Malheureusement, la France n'est pas le seul pays où de puissants lobbies s'évertuent, avec l'argent officiel - donc les impôts et taxes - à une condamnation du vin.

On a connu les multiples divergences dans le corps médical dont le résultat sensé est connu : "boire avec modération". Ce que le monde des producteurs accepte volontiers comme dénominateur commun.

En France, on a la loi Evin, probablement acceptable en soi pour qui l'a lu en entier, mais dont les extensions, notamment par le CSA mériteraient une nouvelle analyse juridique que Michel Bettane avait souhaitée il n'y a pas si longtemps.

Et voilà qu'aux USA, on évoque une nouvelle obligation en matière d'étiquetage : indiquer sur chaque bouteille le nombre de calories qu'elle contient.

Sur le forum Parker (accessible seulement sur abonnement), on peut lire un billet très intéressant d'un intervenant régulier, Monsieur John Lahart, sous son © en réponse à une question posée par un autre intervenant (en caractère gras) :

"Is wine one of the few remaining unadulterated pleasures which should be left alone by health campaigners?"
"Absolutely!
The modus operandi is well established.
First--declare a national (or world) health problem.
Second--target something that can be claimed to be a source of the problem.
Third---under the guise of "informing" the public come up with an information campaign funded, of course by tax payers. This also leads to increased cost to the producers of said substance and is of course, passed along to….wait for it….the taxpayers who use/consumer said product!
Fourth--the door is now open to regulate that product. (a product which, in this case, is already highly regulated and taxed).
One could see a situation where port AND cigars are banned substances! or how about a glass of Sauternes with your foie gras! We are halfway there already!
The pleasure police are insidious. Utopia is a world where we all live healthily to 125 in total joyless misery!"
 Ce commentaire est particulièrement clair et correspond parfaitement avec ce qui se passe en France. Merci à John Lahart de l'exprimer ainsi. Il ne faut pas se leurrer. Le combat va être long et difficile pour redonner au mot "éducation" une priorité sur le mot "répression". Le monde du vin doit unir ses forces pour rétablir un équilibre vacillant et surtout ne pas évoquer simplement les éléments économiques : emploi et cie. Il faut monter au créneau sur l'ardente nécessité de redonner à l'individu le sens de ses propres responsabilités et ne pas donner priorité au fait que certains, nos dirigeants, savent mieux que l'homme de la rue, ce qui lui convient ou pas. Ce combat est loin d'être gagné, on s'en doute. On a le droit quand même de penser que le monde du vin trouvera des approches nouvelles, comme un peu ce qui est proposé dans le billet précédent le "SLOW DRINKING" par le Groupe Bacardi-Martini, ou par ses multiples écoles de dégustation qui connaissent un peu partout un réel succès. Revenir à l'éducation, comme l'ont connue tant de générations. Pourquoi avons nous abandonné ce rôle essentiel des parents ? Pourquoi toute une génération se jette sans mesure dans le binge-drinking de fin de semaine qui est un véritable désastre ?  Va savoir, Charles…