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INTERNATIONAL > Mondial 2014 : Adidas accusé d’incitation au "tourisme sexuel"

Publié le 26 février 2014 par Fab @fabrice_gil
L'équipementier sportif allemand Adidas a annoncé hier le retrait de la vente de quelques un de ses tee-shirts, que les autorités brésiliennes ont vivement accusé d'inciter au "tourisme sexuel" pendant le Mondial de football.

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L'équipementier sportif allemand Adidas a annoncé mardi le retrait de la vente de tee-shirts d'un goût douteux - ©adidas/website (capture d'écran)

La diffusion par les journaux locaux de ces tee-shirts mis en vente par Adidas aux Etats-Unis en vue de la Coupe du monde (12 juin - 13 juillet 2014) a suscité un tollé au Brésil, des réseaux sociaux jusqu'au sommet de l'Etat. La présidente Dilma Rousseff s'est fendue d'un tweet : "Le gouvernement va intensifier ses efforts de prévention contre l'exploitation sexuelle des enfants et des adolescents pendant le Carnaval et la Coupe du monde."La ministre brésilienne des Politiques pour les femmes, Eleonora Menicucci a pour sa part fustigé la firme : "Il est inadmissible qu'une multinationale de produits sportifs comme Adidas (...) vende des tee-shirts avec des images et des phrases qui lient le Brésil au tourisme sexuel". Cette campagne "stimule la prédation sexuelle (...) Elle manque de respect à notre pays et l'agresse en reproduisant un imaginaire que nous nous efforçons sans relâche d'enterrer définitivement".
Partenaire officiel de la FIFA pour la Coupe du monde, Adidas a dû se résoudre à stopper la commercialisation de deux tee-shirts. Fournisseur du ballon officiel et habilleur de huit sélections sur 32, Adidas avait dessiné un tee-shirt arborant I love Brazil sur fond de coeur en forme de fesses moulées dans un string. Un autre tee-shirt montrait une fille en bikini associée au slogan Looking to score (cherche à marquer). L'équipementier s'est empressé d'assurer qu'"Adidas suit toujours de près l'opinion de ses consommateurs et partenaires" et a retiré les produits contestés.
Le tourisme sexuel connaît une inquiétante "démocratisation" dans le monde. Aujourd’hui, on observe l’essor d’une prostitution "à la carte", une tendance qui, au final, ne fait que suivre celle des voyages sur mesure. Il n’est plus rare de croiser, ici et là, un routard occidental avec, à l’arrière de sa moto ou accrochée à son bras, une girlfriend, appellation officielle et plus acceptable que prostituée, qu’il loue à la semaine ou au mois.La prostitution touristique affecte de nombreux pays du Sud : les filles (ou les garçons) y sont jeunes, pauvres et peu éduqués, en somme facilement exploitables. A la recherche de sexe facile et bon marché, les touristes sexuels étrangers affluent en quête de "chair fraîche", disponible et soumise. Nombre d’entre eux, afin de se donner bonne conscience, trouvent toutes les raisons du monde à se persuader qu’ils n’abusent pas de la détresse de ces jeunes ; Ils ne feraient que les aider, les soutenir, voire contribuer au développement de leur pays... Au Brésil on ne compterait pas moins de cinq cent mille enfants tombés dans la prostitution.
Cet été, le Brésil se prépare à recevoir environ 600.000 touristes étrangers durant le Mondial, en plus des trois millions de brésiliens qui se déplaceront dans les 12 villes hôtes du tournoi.FG

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