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Problèmes de caricatures en Sarkofrance

Publié le 13 mai 2008 par Juan
Nicolas Sarkozy "n'aime pas être caricaturé." Nul besoin de cette confirmation, mais Catherine Pégard, conseillère politique du Président l'a quand même donné à Dimanche+ le 11 mai dernier.
«Ce qu'il n'apprécie pas, c'est d'être caricaturé. La critique, si elle est justifiée, est légitime. La caricature ne l'est pas, pour n'importe quel journaliste» (source)

Le double sens semble évident: Sarkozy n'aime pas que l'on déforme ses propos (qui aime ça ?). Mais Sarkozy n'aime pas non plus que l'on se moque de lui. Plantu se souvient encore de cette remarque élyséenne sur sa caricature de Sarkozy, mouches autour de la tête comme Jean-Marie Le Pen.
Caricature de dialogue social
Xavier Darcos souhaite que les enseignants grévistes s'identifient 48 heures avant la grève. C'est une disposition prévue dans le cadre du service minimum voté l'an dernier ... pour le secteur des transports. Le ministre a menacé les professeurs d'une loi similaire s'ils n'obtempéraient pas volontairement.
"Je demande aux enseignants de bien vouloir se déclarer 48 heures à l'avance pour que nous puissions nous organiser. C'est ce qui fait l'objet de discussions tendues avec les syndicats et fera éventuellement l'objet d'une loi parce que c'est nécessaire que nous sachions quand et où les professeurs seront en grève», a-t-il déclaré.
«J'espère que je n'arriverai pas à la loi, que je ne serai pas obligé, mais s'il le faut je le ferai», a-t-il insisté, assurant qu'«à la fin du quinquennat le service minimum d'accueil (SMA) se sera imposé».
Un opportun sondage CSA/i-Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France révèle que 60% des Français interrogés estiment que la volonté du ministre de l'éducation, Xavier Darcos, d'étendre le service minimum dans les écoles pour la grève des enseignants le 15 mai est "une bonne chose, car cela permet de ne pas pénaliser les parents qui travaillent" (source). Ce sondage ne distinguait pas entre accueil des enfants et enseignement. La confusion sur la notion de service minimum est objectivement totale.
Caricature d'intégration
L'immigration économique voulue par Nicolas Sarkozy ne fonctionne pas. Le ministre Hortefeux a peine à trouver 25 000 expulsables par an. Les policiers sont épuisés, si l'on en croit certains témoignages, par cette "guerre du chiffre." Les quotas d'immigrés par métier et pays sont une usine à gaz. Comble du comble, ce sont des salariés sans-papiers, dûment intégrés dans l'économie française, qui sont devenus le fer de lance de la lutte contre la politique d'immigration du gouvernement. Comme l'écrit Chloé Leprince pour Rue89,
Du côté du gouvernement, on mulitiplie les signes de fermeté depuis le début du mouvement de grève, mi-avril. Non sans peine: ces premières régularisations, qui devraient être suivies par d'autres "au cas par cas", fissurent le discours de fermeté manifesté depuis l'élection présidentielle par la majorité. La politique de quotas mise en place par le gouvernement était censée suffire à répondre aux besoins exprimés en France. La mobilisation du patronat en mal de main d'oeuvre démontre son inefficacité.
Le ministre Hortefeux maintient que "quelques centaines" de sans-papiers pourront être régularisés. Sur quels critères ? Pourquoi fixer a priori un plafond sans attendre le résultat des instructions de dossiers ?
"Un peu moins de mille dossiers ont été déposés, les préfectures ont quelques jours pour analyser chacune des situations (...) C'est au cas par cas (...) Ca se limitera à quelques centaines", a affirmé M. Hortefeux.

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