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Réponse de Sofia Dauvergne à la ASVR : PATRIMOINE

Publié le 27 février 2014 par Maurice Puault

 

 

21. Nous ne nous opposons pas à la réhabilitation du cœur de ville. Si des bâtiments

ne présentant aucun intérêt et sontparfois menacés de péril, ils peuvent être

démolis. Mais, ces actions ne pourront avoir lieu pourlaisser place à des

opérations immobilières telles quelles sont envisagées face à léglise, ou bien

maheureusement déjàengagées rue Gabriel Husson.

Il faut cesser de concevoir laménagement de cet îlot par le seul prisme

dopérations qui le défigurent. Des opérations damélioration de lhabitat ont été

lancées dans les années 90 et abandonnées au profit dun politique spéculative.

Il convient de repenser cette question. Plus globalement, il convient de procéder à

un recensement précis. Il est possible denvisager la construction de maisons de

ville sintégrant dans cet espace prenant la place des démolitions qui savèrent

nécessaires. Une collaboration fructueuse peut-être engagée avec le PACT-ARIM

dont cest la compétence. Les anciennes fermes sont pour lessentiel habitées. Là

encore, un recensement savère nécessaire et grâce à lAPPVA, il ne sera pas

possible aux propriétaires actuels ou à de nouveaux acquéreurs de ne pas respecter

l’aspect dorigine.

22. Nous croyons avoir répondu à cette question lorsque nous fait état du recensement

nécessaire de lensemble du patrimoine, quil soit industriel, artisanal ou

mémoriel. Nous avons évoqué les laboratoires Roussel. Dans un passé récent la

maison où habitait monsieur Tessier président du comité local de libération a été

achetée par la ville pour devenir la maison des anciens combattants.

Cest encore cette démarche qui nous avait conduit en 1983 à acheter le cinéma

« Le Trianon » dont lespace , sans cette démarche, serait aujourdhui occupé par

une supérette.

 

23. Sagissant de léglise Saint-Germain lAuxerrois, des travaux de réhabilitation

avaient été engagés jusquau début des années 90. Ils auraient dûêtre poursuivis

mais ne lont pas été du fait du désengagement de lÉtat. Aujourdhui, l’état de ce

bâtiment classé sest considérablement détérioré. Un état des lieux devrait être

établi avec la direction des monuments historiques dépendant du ministère de la

culture afin de déterminer quels travaux savèrent indispensables. Par ailleurs,

nous pouvons en effet envisager de rappeler lhistoire de cette église aujourdhui

classée. Une telle démarche peut sappliquer à dautres monuments, dautres

lieux. Nous pensons notamment au site prévu pour installer lusine TMB. Cest là

que les travailleurs de la TIRU, plantèrent, les premiers, le drapeau français au

sommet de lusine lorsque Romainville sest libéré en août 1944.

 

24. Nous dirions que comparaison nest pas forcément raison. Et il pourrait paraître

prétentieux de comparer notre village à la Butte aux cailles. Il nempêche quil est

en effet un mélange de mémoire rurale et artisanale. Vigneronne, un peu aussi.

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Cest en effet vers 1600 que sest forgé le cœur, lâme dun village. Autour dun

château et dune première église. Vigneronne parce que cest là que, jadis, les

vignerons apportaient leur raisin au pressoir du seigneur. Village oui, si on se

rappelle que cest sous le porche de léglise, qui vit le jour en 1767, que les

membres de la communauté villageoise se réunissaient sous lancien régime,

avant que les villageois ne se réunissent place de la Mairie construite en 1873.

Les rues Gabriel Husson, rue de Paris, rueJoseph Bara étaient des lieux dactivités

artisanales avant que Romainville ne devienne une des villes les plus industrielles

de lactuelle Seine-Saint-Denis avec limplantation de Roussel-Uclaf, Les

laboratoires Lefranc, Les papeteries Lecas ou bien encore la TIRU.

 


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