21. Nous ne nous opposons pas à la réhabilitation du cœur de ville. Si des bâtiments
ne présentant aucun intérêt et sontparfois menacés de péril, ils peuvent être
démolis. Mais, ces actions ne pourront avoir lieu pourlaisser place à des
opérations immobilières telles qu’elles sont envisagées face à l’église, ou bien
maheureusement déjàengagées rue Gabriel Husson.
Il faut cesser de concevoir l’aménagement de cet îlot par le seul prisme
d’opérations qui le défigurent. Des opérations d’amélioration de l’habitat ont été
lancées dans les années 90 et abandonnées au profit d’un politique spéculative.
Il convient de repenser cette question. Plus globalement, il convient de procéder à
un recensement précis. Il est possible d’envisager la construction de maisons de
ville s’intégrant dans cet espace prenant la place des démolitions qui s’avèrent
nécessaires. Une collaboration fructueuse peut-être engagée avec le PACT-ARIM
dont c’est la compétence. Les anciennes fermes sont pour l’essentiel habitées. Là
encore, un recensement s’avère nécessaire et grâce à l’APPVA, il ne sera pas
possible aux propriétaires actuels ou à de nouveaux acquéreurs de ne pas respecter
l’aspect d’origine.
22. Nous croyons avoir répondu à cette question lorsque nous fait état du recensement
nécessaire de l’ensemble du patrimoine, qu’il soit industriel, artisanal ou
mémoriel. Nous avons évoqué les laboratoires Roussel. Dans un passé récent la
maison où habitait monsieur Tessier président du comité local de libération a été
achetée par la ville pour devenir la maison des anciens combattants.
C’est encore cette démarche qui nous avait conduit en 1983 à acheter le cinéma
« Le Trianon » dont l’espace , sans cette démarche, serait aujourd’hui occupé par
une supérette.
23. S’agissant de l’église Saint-Germain l’Auxerrois, des travaux de réhabilitation
avaient été engagés jusqu’au début des années 90. Ils auraient dûêtre poursuivis
mais ne l’ont pas été du fait du désengagement de l’État. Aujourd’hui, l’état de ce
bâtiment classé s’est considérablement détérioré. Un état des lieux devrait être
établi avec la direction des monuments historiques dépendant du ministère de la
culture afin de déterminer quels travaux s’avèrent indispensables. Par ailleurs,
nous pouvons en effet envisager de rappeler l’histoire de cette église aujourd’hui
classée. Une telle démarche peut s’appliquer à d’autres monuments, d’autres
lieux. Nous pensons notamment au site prévu pour installer l’usine TMB. C’est là
que les travailleurs de la TIRU, plantèrent, les premiers, le drapeau français au
sommet de l’usine lorsque Romainville s’est libéré en août 1944.
24. Nous dirions que comparaison n’est pas forcément raison. Et il pourrait paraître
prétentieux de comparer notre village à la Butte aux cailles. Il n’empêche qu’il est
en effet un mélange de mémoire rurale et artisanale. Vigneronne, un peu aussi.
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C’est en effet vers 1600 que s’est forgé le cœur, l’âme d’un village. Autour d’un
château et d’une première église. Vigneronne parce que c’est là que, jadis, les
vignerons apportaient leur raisin au pressoir du seigneur. Village oui, si on se
rappelle que c’est sous le porche de l’église, qui vit le jour en 1767, que les
membres de la communauté villageoise se réunissaient sous l’ancien régime,
avant que les villageois ne se réunissent place de la Mairie construite en 1873.
Les rues Gabriel Husson, rue de Paris, rueJoseph Bara étaient des lieux d’activités
artisanales avant que Romainville ne devienne une des villes les plus industrielles
de l’actuelle Seine-Saint-Denis avec l’implantation de Roussel-Uclaf, Les
laboratoires Lefranc, Les papeteries Lecas ou bien encore la TIRU.