En France, il y a une expression qui revient dans toutes les conversations. C’est le fameux « oui mais… ».
Vous avez remarqué qu’à chaque fois que vous parlez de quelque chose à quelqu’un ou sur les réseaux sociaux, quelque chose de positif qui est arrivé à l’étranger ou une tierce personne, on vous répond « oui mais bla bla bla… ».
Exemple, je tweete il y a quelques temps « L’Islande s’est redressé de la crise économique qu’elle a connue en 2009 de façon spectaculaire en refusant de supporter l’échec des banques » (en résumé, car c’est plus complexe que cela). A cela on m’a répondu « oui mais l’Islande, c’est petit », « oui mais les islandais se connaissent tous », « oui mais en France on pouvait pas abandonner les banques », etc…
Cet après midi je tweete « le Shinkansen, l’équivalent du TGV français, comptabilise moins de 12 secondes de retard sur une année, en moyenne ». Évidemment on me répond « oui mais ils ont peu de lignes de train » ou « oui mais c’est pas le même nombre de km non plus ».
Bref tout le monde connait parfaitement l’Islande et le Japon, sur le bout des doigts comme vous le voyez et ces 2 pays sont visiblement exceptionnels, car ils peuvent redresser la pente de la crise économique facilement et avoir des trains à l’heure, chose qui de base me semble normal, mais pas en France…
Sauf que, pourquoi on ne se retrousserait pas les manches, tous ensemble et surtout nous les entrepreneurs, pour dire STOP au « oui mais » ? Plus de « oui mais ». Si ça marche ailleurs, ça devrait marcher ici, non ? La France est tout de même 5ème puissance mondiale alors j’estime que si on se bouge, si on arrête de se trouver des excuses bidons pour ne rien faire, la France peut redevenir un pays merveilleux et présenté en exemple à l’étranger. Et pas comme un pays contestataire, hargneux, pessimiste, morose, non réformable, comme on le voit depuis 30 ans.
Il suffit de regarder autour de soi pour voir que la plupart des pays retrouve la confiance, des projets, une hausse de l’investissement, des divorces aussi ^^, de l’espoir d’une vie meilleure, etc… Mais en France, non. Pas d’embauches, pas de création de valeurs, un apitoiement permanent, une lutte sans merci contre la moindre réforme de l’État Providence et puis surtout « c’était mieux avant ».
Ah oui avant quand on n’avait pas la TV, de smartphones, ou internet : on savait rien des autres, donc on allait mieux. Comme derrière le rideau de fer finalement… Parce que en fait les français, ils veulent quoi ? Que personne n’aille bien, que personne ne soit riche, que personne ne soit meilleur que l’autre. Vaste utopie individualiste : que personne ne fasse mieux que soi.
D’ailleurs j’imagine que ce genre de petites phrases, vous avez du en entendre aussi, vu que vous êtes nombreux à être entrepreneurs à lire ce blog :
- « oui mais toi tu as pu faire les études que tu voulais »
- « oui mais toi tu as de l’argent »
- « oui mais toi tu travailles quand tu veux »
- « oui mais toi tu n’as pas d’enfants »
- « oui mais toi tu es forte »
- « oui mais toi tu as de la volonté »
- « oui mais toi tu es libre »
Et tout simplement « oui mais toi tu as de la chance ». Évidemment, des heureux élus de Dieu disposent d’une chance que d’autres n’ont pas. Facile de penser cela, ainsi, on ne fait rien, on se plaint, on se fait passer pour une pauvre victime de la vie et le tour est joué. Les excuses pour ne pas prendre sa vie en main sont toutes trouvées.
Sauf que notre vie n’est pas toute tracée à notre naissance, et ce n’est pas parce qu’on ne nait pas avec une cuillère en argent dans la bouche comme on disait avant (notez la référence…) que nous sommes condamnés à porter notre croix sur la route de la vie.
La chance, ça se crée et ça se saisit, elle ne nous tombe pas entre les mains en un claquement de doigts comme certains le pensent.
Il suffit de regarder autour de soi pour voir que ceux dont justement, on envie leur réussite n’ont pas eu des parcours faciles : maladies, décès, liquidation, divorce, la liste est longue des malheurs qui jalonneront notre vie. Tout dépend ce que l’ont en fera et comment nous choisissons de les combattre et d’en tirer notre force.
Alors on se bouge et on bannit le « oui mais » de nos conversations ? Chiche ? Vous essayez ce week-end avec votre femme/mari et amis ?…