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Vidéos d’artistes en Caraïbe

Publié le 01 mars 2014 par Aicasc @aica_sc

Innocence

 Nick and Alberta Whittle.

Dans ces deux vidéos, Nicholas Whittle et sa fille, Alberta Whittle, artistes vivant à la Barbade se mettent en scène pour illustrer ’Innocence’ et ‘This is not my land’. Avec juste la mer comme décor, le bruit des vagues, la performance ‘Innocence’ consiste pour Alberta à recouvrir le dos de son modèle de mots qu’elle efface au fur et à mesure avec une éponge et du savon. Certains mots cependant restent sur la peau, des mots tels que ‘agonisant’, ‘conflictuels’, et ‘ma peau’. On entend alors les vers du poème ‘This is not my land’ dits par Nick Whittle.

Nick Whittle extrait vidéo

Nick Whittle
extrait vidéo

Une deuxième vidéo représente un quai sur lequel attend un bateau blanc confectionné à partir de couches de papier journal. Préfigurant alors un voyage, l’artiste s’assied alors dans ce bateau de fortune, icône de l’aventure, de  l’évasion et de la non-appartenance. Pour ces deux performances, les artistes ont travaillé à Barbade et à Curaçao, à l’occasion d’une résidence d’artistes à l’Institut Buena Vista à Curaçao.

Nick et Alberta Whittle seront représentés prochainement aux Bahamas dans l’exposition Transforming Spaces 2014.

Edouard Kamau Brathwaite a composé un poème à cette occasion

Poème Vimeo <kb5.  6 feb. 2014>

Ecrire des poèmes sur la peau

Sur des espaces en mouvement

C’est l’art non seulement s’échappant de la toile

Mais aussi, dans ces deux vidéos, de l’histoire captive.

Ces premières histoires de la création par la caméra.

 Crusoé et sa fille. Vimeo, ce nouvel outil de la poésie.

Le monde extérieur capté à l’intérieur.

 Glorieux silence tropical –rompu une fois-

Celle où on entend la voix de Crusoé déclamant son poème.

Doigts méticuleux des artistes :

Anephele traçant les mots pour les effacer en partie comme les vagues effacent ce qui s’inscrit sur le sable ;

Crusoé qui de la main souligne un cercueil  blanc, capitonné, de craie et de ruban adhésif.

 S’allongeant dans cette mort pour ressusciter,

Voyageur sans rames voguant vers un horizon stationnaire,

Possesseur et étranger à ce monde qu’il célèbre

-ma Terre-pas- ma -Terre-mais- Moi-Terre-

Ceux-là attendent de renaître et de croître.

Edouard Kamau Brathwaite

Né le 11 Mai 1930 à Barbade est largement considéré comme une des voix majeures de la littérature Caribéenne. Professeur en Littérature comparée à l’Université de New York, il s’est vu attribuer le Griffin Poetry Price en 2006 pour son recueil de poésies Born to Slow Horses.

Brathwaite a obtenu un Doctorat à L’Université du Sussex (1968) et  est l’un des  créateurs du Mouvement des Artistes Caribéens (CAM.)  Heureux bénéficiaire de nombreux prix littéraires, il est surtout reconnu pour ses  recherches sur la vie culturelle de la communauté noire en Afrique et dans toutes les diasporas. Celles –ci sont illustrées dans des œuvres telles que La Culture populaire chez les esclaves de la Jamaïque (1970), Le développement de la société Créole en Jamaïque, de 1770 à 1820 (1971), Présages Contradictoires (1974), L’après-midi du ‘Status Crow’ (1982), et Histoire de la Voix (1984). On le décrit volontiers comme ‘ l’inventeur d’une nouvelle linguistique musicale’.

The link to "This is not my land, is not my island" video is https://vimeo.com/84721172

The link to stills http://www.flickr.com/photos/napw/sets/72157640035121146/

The link to the "Innocence" video is https://vimeo.com/84703209

The link to stills http://www.flickr.com/photos/napw/sets/72157640170157876/

Suzanne Lampla


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