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Alain Resnais est mort.

Publié le 02 mars 2014 par Arsobispo

Il y a quelques années, des décennies même, j’aurai été abattu. Je passai alors pour un fanfaron en parlant de façon dithyrambique de « Je t’aime, je t’aime ». Très peu connaissaient ce film et ceux-là même n’y avaient au mieux rien compris ou au pire avaient quitté la salle avant le final, assimilant probablement à un incident de projection les souvenirs récurrents qui jalonnent le montage… Quoiqu’il en soit, Resnais était devenu pour moi un cinéaste de génie qui bouleversait du jour au lendemain la conception même du cinéma. Mon épouse m’a accompagné lorsque j’ai voulu le revoir. Elle était sans doute intriguée par l’engouement exalté que ce film provoquait chez l’olibrius qui partageait ses jours. Je crois qu’elle est sortie de la salle plus intriguée par ma santé mentale que par les interrogations qu’avait suscitées le film.

Puis les années ont passé. Resnais m’a petit à petit déçu. Il a été avalé par le peloton, puis définitivement lâché dans les lacets poussifs de ses récentes comédies musicales. Dommage. Je m’étais sans doute trompé sur l’identité du vrai créateur de l’œuvre, Jacques Sternberg, le scénariste du film.

Je t'aime je t'aime

Je possède toujours le livre du scénario et des dialogues du film que Jacques Sternberg a publié en 1969 chez Eric Losfeld (Le Terrain Vague). Dans sa préface, Sternberg rend hommage à Resnais : « j’ai plus appris de choses avec Resnais qu’en 10 ans de métier solitaire d’écrivain ».

J'ai peut-être été trop dur dans cette chronique.


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