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Zara ou Sandro ? Faire son shopping autrement

Publié le 03 mars 2014 par Copeau @Contrepoints

Par Bénédicte Cart.

Un magasin Zara (Crédits Phillip Gao licence Creative Commons)
Une de mes caractéristiques est d’être une fille à lubies et en matière de mode ma source est inépuisable. Sauf que dans les boutiques et grandes chaînes habituelles, je trouve toujours quelque chose à redire : c’est mal coupé, taillé, la couleur n’est pas la bonne ou la matière ne va pas, bref quand je tombe sur le vêtement presque parfait, qui correspond en tout point à ce que je recherche chez Zara (pour ne pas le nommer), je ne réfléchis pas, je saute dessus (ce fut le cas d’une robe en cuir tout récemment qui a son petit effet !).

Et puis aller dans une boutique, devoir écouter les conseils de la vendeuse qui vous connait forcément mieux que vous-même puisqu’elle vous conseille, dans une superbe boutique où tout est bien rangé, supporter la foule des grands jours (je ne vous parle même pas des soldes), signifie pour moi lambiner pendant toute une après-midi pour ne rien trouver.

Alors j’ai cherché un autre moyen de pouvoir acheter mes habits en étant efficace :

  • Internet ? Trop incertain ou pour les achats coups-cœurs.
  • Trocs et vide-dressing ? Oui pourquoi pas, mais il ne faut pas avoir une idée précise en tête avant et pouvoir porter les vêtements des autres.

Et puis j’ai découvert les ventes privées, un concept plus accessibles que les ventes presses. Une gentille appli m’envoie des invitations pour ces fameuses ventes.

Pour la première, une vente Sandro, je me souviens parfaitement : déjà l’impression, c’est vrai d’être une privilégiée (en réalité pas du tout, on a juste fait l’effort de sortir son smartphone et montrer le fameux e-mail d’invitation).

Selon les organisateurs, il faut déjà trouver le lieu de la vente puis, selon la marque, vous vous retrouvez avec un temps d’attente pour accéder à l’espace de vente plus ou moins long. Passées les formalités d’entrée, nous y sommes.

Réflexe : je prends un immense cabas comme ceux chez Ikéa (là, vous voyez très bien, j’en suis sûre) à remplir. Je suis émerveillée et je sens que je vais perdre mon sang froid, je me ressaisis mais au fur et à mesure que mon champ visuel s’élargit je suis au paradis de Sandro.

Alors, avec une bonne copine, nous nous séparons et méthodiquement arpentons les portants puis fouillons dans les bacs pour finir aux accessoires et chaussures. Nous nous retrouvons une demi-heure plus tard, et là, pas de cabine d’essayage, chacun essaye où il veut.

Avec l’expérience, j’ai appris à être méthodique, regarder rapidement, éliminer et bien chercher (cela m’a valu de dénicher une petite robe Claudie Pierlot parfaite). Ne prendre que des habits de ma taille, pas les « peut-être celui-ci ».

Je ne vais pas vous exposer le modèle économique des ventes privées, mais quand je dégaine ma carte de crédit, j’ai l’impression de payer mes vêtements à la juste valeur, seulement le vêtement et sa confection et pas tout ce qui se trouve autour, c’est le juste prix que je suis prête à débourser.

Pour les essayages, le mieux reste d’arriver en leggings et body/haut près du corps pour pouvoir essayer par dessus si vous ne souhaitez pas montrer votre lingerie au tout venant.

Pour contrer les « interdiction d’essayer », voici notre parade : on trouve un coin dans la file d’attente et nous discutons avec les personnes devant et dernière nous, qui voudrons bien nous couvrir et nous essayons (au passage, si les gens sympathiques vous couvrent, ils peuvent aussi vous donner leur avis !). Je me souviens d’une copine essayant une robe,demandant au jeune homme derrière si elle ne faisait pas trop sage, l’avis fut sincère et spontané.

Et puis nous sympathisons, papotons, l’essayage sauvage devient un moment convivial et nous ne voyons pas passer les trois-quart d’heures d’attente pour faire son choix et payer.

Pour résumer, pour bien réussir une vente privée, il vous faut : des vêtements pratiques, une bonne copine, et un temps court. Là, vous êtes certaines de trouver les bons vêtements, aller à l’essentiel sans procrastiner des heures et passer un moment agréable.

Parce que c’est le fond de mon histoire : donner un sens à « faire son shopping ». Oui, nous rencontrons des gens qui, comme nous, choisissent ce fonctionnement car plus efficace, nous n’avons pas besoin de belles boutiques, de conseillères ni de cabines pour savoir si un vêtement nous convient. Réduits au minimum, cela permet de voir autre chose : les échanges entre personnes et le principal, les vêtements !

Je me souviens, dans la file d’attente pour payer à une vente Sandro, d’un moment que j’ai passé avec une femme à discuter marques haut de gamme et vente presse, elle, partageant son expérience et moi, écoutant avec plaisir ses anecdotes.

En matière de shopping, oui, nous savons ce que nous voulons, mais notre recherche peut se faire dans la joie, la bonne humeur et le partage, non ?

La vente privée est un principe intéressant, le superflu est exclu, nous y allons pour une marque, nous savons ce que nous allons trouver et il nous faut exercer notre cerveau : chercher, visualiser, imaginer parfois.

L’affaire est simple, le sac sans fioritures, et parfois nous pouvons dénicher la perle qui fera de nous un trésor sans dépenser une rivière de larmes !


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