Alors que Bouygues Telecom s’est dit également intéressé par la reprise de SFR, l’avenir de ce dernier va être rapidement fixé. Vivendi a en effet demandé aux candidats intéressés par sa filiale de lui soumettre des offres préliminaires d'ici mercredi 5 mars 20 heures, a appris Reuters ce lundi.
Le groupe de divertissement et de télécoms s'attend à recevoir deux offres, l'une en provenance de la filiale de Bouygues et l'autre d'Altice, maison-mère du câblo-opérateur Numericable, qui a officialisé son intérêt dès la semaine dernière.
Vivendi ne compte pas en revanche recevoir à ce stade de proposition d'Iliad même si ce dernier réfléchit à ses options dans la perspective d'une recomposition du marché français des télécoms, ont dit les deux sources.
Les offres devraient notamment inclure des informations sur le prix, le financement, la gouvernance, les synergies ainsi que sur les conséquences sur l'emploi en France, un critère important pour les pouvoirs publics.
Vivendi continue toutefois en parallèle les préparatifs pour la scission de ses activités de médias et de télécoms dans le cadre de laquelle une introduction en Bourse de SFR est théoriquement prévue pour le début de l'été.
Après avoir pris connaissance des offres, le conseil de surveillance du groupe décidera s'il souhaite entrer en négociations exclusives avec l'un des acheteurs potentiels ou s'il opte au contraire pour une poursuite du projet de mise en Bourse.
Interrogé sur la date butoir de mercredi, dont le quotidien Le Monde a été le premier à se faire l'écho à la mi-journée, Vivendi n'a pas souhaité faire de commentaire.
"Vivendi va prendre son temps pour étudier toutes les possibilités concernant l'avenir de SFR", a déclaré un porte-parole.
"La deadline vaut surtout pour Bouygues Telecom dont on ne sait toujours rien de l'offre", a souligné la première source.
La part de marché de la nouvelle entité représenterait 51,0% en termes de chiffre d'affaires des services mobiles (hors ventes de terminaux) contre 42,5% pour Orange et 6,5% pour Free mobile, estiment les analystes de la Société générale dans une note publiée lundi. Deux opérateurs se partageraient donc plus de 90% des revenus, soulignent-ils.