Le niveau de l’échange politique en France devient de plus en plus réjouissant pour l’esthète libéral averti. On en est à « Montre-là moi, je te la montrerai » ? Ce qui nous ramène au niveau anal freudien (ou un truc du genre, je n’y crois pas, de toute façon) dans un monde politique infantilisé par l’absence totale de résultats des promesses pré et post-électorales. C’est même pas vrai, je n’ai pas truqué les comptes de campagne, de l’insécurité, de l’immigration, de la délinquance, des guerres post-coloniales, des réussites scolaires, du chômage, de l’économie, de mes femmes/maîtresses/concubines, en Suisse, d’abus de faiblesse…
Après tous les déboires de l’UMP, ajouter des magouilles minables (oui, je sais, la présomption d’innocence) reste dans le ton d’une République empressée de donner des leçons de vertu au monde entier et en ce moment précis à Vladimir Poutine en particulier. Comme d’ailleurs l’Américain qui a au moins deux guerres d’invasion – Ah ? Bon, de libération, j’ai dû confondre – sur les bras et qui demande au Russe de ne pas le faire, chez lui. Parce que si Poutine prétendait aider le Mexique ou de nouveau Cuba, Obama devrait fermer sa gueule, comme il est demandé, fermement, à Poutine de le faire ? Quant à l’Otan qui s’agite, elle a dépensé des milliards de dollars pour créer des États mafieux dans l’ex-Yougoslavie…
Que J.-F. Copé refuse courageusement d’étaler sa bonne foi et d’écraser de son honnêteté ses ennemis urbi et orbi devrait être le dernier de nos soucis : qu’il ait fauché les cotisations des membres de son parti, cela ne nous regarde pas, libéraux, ça ne regarde que ceux qui ont jugé bon de filer 11 briques au sarkothon. Ce qui nous préoccupe, c’est de savoir qu’encore une fois , c’est l’État qui va être juge et parti pour dédouaner sa caste politicienne, qui cultive depuis toujours des squelettes dans les placards, en s’échangeant les recettes.