Il y a quatre ans, j’écrivais un billet intitulé : “BOUTEFLIKA RÉÉLU, UN NON ÉVÈNEMENT“ dans lequel j’affirmais entre autre que : “Abdelaziz BOUTEFLIKA a été le seul candidat à pouvoir devenir (ou plutôt à rester) président ! ”
Mais comme le dit le slogan publicitaire, çà c’était avant!
Aujourd’hui, Abdelaziz Bouteflika est malade, très malade même si l’on en juge par les très rares photos ou vidéos qui circulent!

Qu’il dispose de “toutes ses capacités intellectuelles” comme le prétend son premier ministre, soit! Admùettons! Faisons comme si…..Mais il est certain qu’il ne dispose pas de toutes ses capacités physiques!
La preuve en est sa déclaration d’une “voix toujours faible“ lors du dépôt de sa candidature au Conseil Constitutionnel.
Cet homme malade, diminué physiquement, pratiquement atone, devra en principe mener une campagne électorale, avec toutes les contraintes que cela suppose!
Des déplacements! Des meetings! Des discours! En plein air ou dans des salles combles!
Il devra rencontrer des gens dans la rue, serrer des milliers de mains, supporter des tonnerres d’applaudissement, réagir aux interpellations, aux sollicitations!
Bref tenir un rythme de vie absolument infernal, comme toute campagne électorale qui se respecte!
Surtout quand sa présence à la tête du pouvoir depuis trois mandats a aiguisé bien des appétits légitimes!
Mais, comme le sisent si bien nos amis algériens, “kama hiya ghadia”, rien de cela ne se produira!
Abdelaziz Bouteflika ou ceux qui le manipulent – les généraux, sa famille, peu importe – auront réussi “le coup d’état légal” parfait : ils auront réussi à dissuader tous les autres candidats potentiels à retirer leur candidature!
On observe déjà les premiers désistements!
Comment tout ce carnaval va se terminer?
Les algériens assisteront-ils à la “reconduction” (on peut peut parler de réélection s’il n’y a pas de campagne, de compétion, de choix donc) d’un Bouteflika, pauvre marionnette manipulée par des forces obscures?
Réagiront-ils? Les premières manifestations ne laissent prévoir rien de bien rassurant pour l’avenir du pays.
En tous cas, cette situation inédite est malsaine et dangereuse. Ni l’Algérie ni la région n’en sortiront indemnes.