Dans son édito dans le magazine France-Football daté de ce mardi, le journaliste Gérard Ejnès, rappelle que l’équipe de France n’est pas aussi belle que l’on veut bien le penser à quelques mois de la Coupe du Monde.
Il rappelle notamment qu’il y a eu un avant Ukraine : « Depuis trois mois et demi, la France du foot vit dans le souvenir pour l’instant et même pour toujours inaltérable de la victoire contre l’Ukraine au Stade de France, feignant d’oublier que quatre jours avant ce paradis, c’est un enfer qui nous avait été proposé. (…). Un diamant brut unique depuis quatre ans dans son intensité et sa durée. Il y avait bien eu le fameux match nul arraché face à l’Espagne en octobre 2012, mais il n’avait offert que de l’espoir, rien de plus. Et c’était très bien puisque l’espoir fait vivre » explique Gérard Ejnès.
Pour ces raisons, il ne veut pas s’enflammer avant la Coupe du Monde et attend avec impatience la publication de la liste pour la Coupe du Monde. En attendant, chacun décortique celle face aux Pays-Bas : « On cherche de la symbolique,dans la liste de Deschamps, des indices, des vérites, des certitudes, des menaces, des oukases. C’est le jeu, même si l’on sait qu’il est vain. Ce n’est pas parmi 23 éléments que le sélectionneur va construire son équipe mais parmi treize. Il peut convoquer, cinq Chimbonda si l’envie lui en prend, ça ne changera rien à l’affaire » a-t-il ajouté.
Et de conclure : « Une équipe doit pouvoir compter sur quelques grands joueurs et un ou deux leaders indiscutables. Point barre. Et tous doivent être solubles dans un collectif. C’est exactement le problème de Nasri qui n’a jamais réussi cette synthèse. Pogba ne butera pas sur ce genre d’obstacle. C’est un « fuoriclasse » comme on dit de l’autre côté de Turin. Et il ne trimballe aucune casserole. (…). Pogba a la taille patron. Il n’a pas le profil footballistique d’un Kopa, d’un Platini, d’un Zidane. Mais il est de cette lignée-là ».
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