La société marocaine Gharb papier et carton (GPC) a investi 1 million d’euros dans le traitement des eaux usées. En effet, depuis fin 2013, elle a doté ses unités de production de Mohammedia et d’Agadir de stations d’épuration des eaux usées industrielles. Celles-ci atteignent aujourd’hui leur vitesse de croisière.
GPC applique en effet l’arrêté 2006 en vigueur depuis 2011, fixant les limites des rejets, notamment ceux concernant les industries de papier et de carton. Elle entend aussi suivre sa démarche environnementale pour « diminuer fortement la charge polluante au niveau de l’onduleuse et au niveau de la transformation du carton ondulé », comme l’a souligné son patron Mounir El Bari à un média français.
Cette démarche, décidée depuis trois ans, permet de réduire de 95% les charges polluantes dans les deux unités. Ainsi, 36 500 m3 d’effluents pourraient être retraités par an dans l’unité de Mohammedia et 27 000 m3 à Agadir.
GPC a été soutenu dans ces projets par l’espagnol Warak consulting et le Centre marocain de production propre (CMPP). Cela a permis de réaliser le montage et le suivi du dossier de financement auprès du Fonds de dépollution industriel (FODEP). Ce fonds consacré à l’aide aux industriels abondé par la coopération allemande, a permis de financer l’unité de Mohammedia à hauteur de 40%.
Pour l’unité d’Agadir, elle a bénéficié de l’aide publique – « Mécanisme volontaire de dépollution industriel hydrique (MVDIH) » -, qui a financé le projet à 40%. « Le restant a été pris en charge pour 40% par l’entreprise sur ses fonds propres et 20% en ayant recours à des crédits à court terme », selon Mounir El Bari.