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07/03 Opérateurs téléphoniques, concurrence, et autres heurs et malheurs.

Publié le 07 mars 2014 par Jorge
07/03 Opérateurs téléphoniques, concurrence, et autres heurs et malheurs.Les ukrainiens et Vladimir Poutine ont un peu accaparé les grands titres ces temps-ci, nous cachant d'autres psychodrames de derrière les fagots.La vente annoncée de SFR et la recherche du prince qui amènera la belle dans son sous-bois fait partie de ceux-là.De trois opérateurs du mobile (dans l'ordre d'importance théorique : Orange, SFR et Bouygues) on est passé à quatre avec l'arrivée de Free, qui a obtenu sa licence pour « booster la concurrence en France » d'après les grands manitous administratifs de la chose.Et le bolide affamé de Free a effectivement obligé les tractopelles précédemment cités, à courir comme des fous pour que le petit nouveau ne devienne pas un gros ancien bien ancré dans le paysage.De trois on est donc passé à quatre et, il n'y a pas si longtemps « il n'était pas question de revenir à trois » afin de maintenir la concurrence et d'empêcher qu'on revienne calmement aux bonnes vieilles pratiques de saigner le consommateur ignorant du coût réel des choses, aussi longtemps qu'on peut. Cette logique permit à l'autorité administrative du marigot de renvoyer Free dans ses cordes lorsqu'il a lorgné sur la belle SFR.Vivendi ne voulant plus de son jouet, les conditions concurrentielles ayant été poussées par Free à leur limite acceptable de rentabilité (pour des éventuels futurs entrants), la mise en vente de SFR est en train de se réduire au choix de la plus grosse bourse à mettre sur la table de Vivendi, sans trop de considérations « concurrentielles »Logiquement, le même raisonnement qui a permis d'écarter Free s'appliquerait aux deux autres opérateurs, Orange et Bouygues. Certainement ce qui a beaucoup incité Numéricable, possédée par le Luxembourgeois Altice, une boite très « câblée » mais pas vraiment entrée dans le mobile en pleine propriété, à se lancer, bien que n'ayant pas trop de moyens propres et devant donc fortement s'endetter pour marier la belle.Mais Bouygues, qu'on ne présente pas, ne l'entend pas de cette oreille, aussi bien parce que cela permettrait à sa filiale Télécoms de faire un gros saut en avant (en chiffre d'affaires) avec les deux fréquences et un petit peu aussi parce que rien que d'entendre le nom de Free il a envie de sortir son revolver.Bouygues a bien plus de moyens que le luxembourgeois, mais faisant déjà le même métier que SFR, même si c'est en plus petit, une fusion des deux boites provoquerait sans doute pas mal de suppressions d'emplois, quoi qu'on en dise. Par les temps qui courent, que vaut-il mieux, un qui sera trop endetté pour investir pendant un bon moment, mais n'ayant pas la même activité n'a pas à supprimer des postes en double ou un autre, qui a des gros moyens pour investir dans les futures énièmes G, même en payant grassement SFR, mais risque de dégraisser pas mal la nouvelle entité qu'il constituerait ?Sûr qu'on aura tous les détails sur les facteurs qui auront permis de trancher cette affaire.Ce n'est pas de la curiosité malsaine, c'est juste pour ne pas mourir idiots.© Jorge

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