Lecture de Nisargadatta Maharaj

Alain Porte et Nita Klein liront

des entretiens de Nisargadatta Maharaj

le dimanche 16 mars

à 19h

chez Malavika Klein

8 rue Bichat 75010 PARIS

Réservation obligatoire

0142404097

Alain Porte a recnontré Nisargadatta à Bombay et a assisté à des entretiens

"Nisargadatta : Vous êtes assise devant moi, ici et maintenant. Dites-moi ce que vous pensez que “vous êtes”.

   Je suis un être de sexe féminin, âgé de quarante neuf ans, ayant certaines caractéristiques physiques, nourrissant certains espoirs  et certaines aspirations.

   L’image que vous avez de vous aujourd’hui, est-ce la même que celle d’il y a dix ans ? Que celle que vous aviez étant enfant ? Que celle que vous aviez étant toute petite, ou même avant ? Cette image de vous-même n’a-t-elle pas changé constamment ?

   Oui, ce que j’ai considéré comme mon identité a changé sans arrêt.

   Et pourtant, n’y a-t-il pas profondément en vous, quelque chose qui n’a pas changé ?

   Oui, mais je ne saurais vous dire exactement ce que c’est.

   N’est-ce pas tout simplement le sentiment d’être, d’exister, le sentiment de la présence ? Si vous n’aviez pas la conscience, le corps existerait-il pour vous ? Le monde existerait-il pour vous ? La question de Dieu ou du Créateur se poserait-elle ?

   C’est là certainement un point auquel je dois réfléchir. Mais dites-moi, je vous prie, de quelle manière vous percevez-vous ?

   Je suis ceci qui est, ou si vous préférez, cela qui est.

   Excusez-moi, mais je ne comprends pas.

   Quand vous dites “je crois comprendre”, c’est entièrement faux. Quand vous dites “je ne comprends pas”, c’est absolument juste. De façon plus simple, je suis la présence consciente, pas tel ou tel individu, mais la présence consciente en tant que telle.

   J’allais dire, une fois de plus, “je crois comprendre” ! Mais vous venez de me dire qu’une telle affirmation  était fausse. Ce n’est sûrement pas avec l’intention de semer en moi la confusion !

   Au contraire, je vous apprends ce qu’il en est vraiment. Objectivement, je suis tout ce qui apparaît dans le miroir de la conscience. Dans l’absolu, je suis cela. Je suis la conscience dans laquelle le monde fait son apparition.

 (...)

   Oh ! Mais ce que vous présentez me semble être une nouvelle dimension !

   Eh bien, pour ma part, je ne connais de “nouvelle dimension”, mais votre formulation est juste.

   On pourrait dire qu’il s’agit d’un nouveau mode d’appréciation, d’un nouveau centre de vision. Car en évitant la pensée, et en percevant les choses directement, on évite la conceptualisation. Autrement dir, en voyant les choses en totalité, intuitivement, celui qui apparemment voit, il disparaît, et le fait de voir devient ce qui est vu."