Les maisons écossaises de George Birrell sont bien jolies. Il en...

Les maisons écossaises de George Birrell sont bien jolies. Il en a peint des centaines. Presque toujours de face, jouant avec les couleurs de leurs façades comme si sa toile devenait une mosaïque. Ils sont gais ces villages de bord de mer. Les murs peuvent pencher, les bateaux envahir la place publique, on se sent bien dans un tableau de George Birrell.
Ça fait plaisir de l’imaginer peindre et peindre à nouveau des lieux qu’il connaît fort bien, par cœur, sans se répéter, juste en jouant avec les masses de couleurs, les taches qu’il pose là. Il y a quelque chose d’Undertwasser dans cette façon de redessiner à plat des paysages avec des teintes vives et contrastées. Et quelque chose de Klee pour le jeu de palettes plus nuancé qu’il utilise aussi, qui font que ces maisons, à force, tirent vers l’abstraction.
Ça raconte quelque chose, mais ça frappe l’œil aussi, tout simplement, comme devant un motif audacieux et harmonieux.