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Seule la victoire est belle ?

Publié le 10 mars 2014 par Ptimek

Le XV de France s’en est allé battre l’Ecosse à Murrayfield (17-19) dans un match d’une pauvreté inquiétante pour une équipe encore en lice pour remporter le Tournoi des 6 Nations.

Dans un Murrayfield bondé, le XV de France a une nouvelle fois déjoué face à un adversaire pourtant réputé inférieur. Une nouvelle fois, on a vu les lacunes techniques et les absences de repère entre les lignes. Le secteur de la touche et la mêlée ont été perturbé par des Ecossais efficaces alors que le staff avait misé sa victoire dessus. Le premier essai écossais montre une nouvelle fois que la communication n’est pas le point fort des joueurs, quand Huget et Dulin (encore lui) se percute pour laisse Hogh aplatir tranquillement.

Le XV de France ne doit sa victoire qu’à son adversaire du jour. L’Ecosse s’est trop souvent mise à la faute, offrant à Machenaud puis Doussain les munitions pour rester au contact. De plus, les Scots ont manqué de réussite au pied, laissant filer des points qui auraient pu tuer rapidement le suspens. Enfin, le seul essai français n’est même pas la conclusion d’une action construite mais une interception de Huget qui aplati après une course de 90m alors que l’Ecosse allait planter une nouvelle banderille.

Au lieu d’assister à une victoire méritée de l’Ecosse, c’est la France qui s’adjuge la victoire sur le fil, avec une pénalité de Doussain.

Rendez-vous samedi prochain pour la finale triangulaire. La France recevra l’Irlande au Stade de France et le gagnant devra compter les points pour passer devant l’Angleterre qui a maîtrisé le Pays de Galles dimanche (29-18). La France peut réaliser un hold-up mais ça passera par une pluie d’essais et quand on connaît l’inspiration offensive tricolore, c’est loin d’être joué.

Quelle perspective pour le XV de France ?

Le match contre le XV du Chardon devait permettre aux hommes de Saint-André de se relancer après la déroute gallois. L’adversaire était idéal : faible impact physique et envie de jouer qui se retourne généralement contre eux. Oui mais voilà, le XV de France version PSA n’est pas l’équipe finaliste de la dernière Coupe du Monde. En panne d’inspiration dans tous les secteurs, en perdition dans le combat, techniquement faibles, les tricolores tardent à mettre un semblant de jeu en place et le staff ne les aide pas non plus.

Il faut dire qu’avec des feuilles de matchs illogiques (Vahaamahina en flanker, Picamoles exclu mais Papé conservé, des changements de charnière continus …) le staff du XV de France donne l’impression d’une errance grave à ce niveau. A 18 mois de la prochaine Coupe du Monde de Rugby organisée par les voisins anglais, l’heure est grave. Avec le pire bilan d’un sélectionneur, PSA doit nécessairement se remettre en cause. Peut-on envisager une démission ou un licenciement ? Certainement pas !

Le timing est trop serré, bien que la qualité des joueurs permette de tirer de meilleurs résultats, et surtout, le conservatisme des dirigeants français ne laisse nullement transparaître le début d’une telle idée. Il faut se rendre à l’évidence, le XV de France ira à la Coupe du Monde avec PSA et il reste donc 18 mois pour (tout re)construire.


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