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Interview : Tina Ly, un 4ème album pour l’enfant du zouk

Publié le 10 mars 2014 par Diesemag @diesemag

Vendredi 28 février, j’avais rendez-vous à Paris avec une chanteuse de zouk, blonde aux cheveux bouclés, la sublime Tina Ly avec laquelle j’ai pu échanger ces quelques mots autour d’un thé. Loin du modèle enfant-star d’Hollywood, c’est à Cayenne, que la jeune Tina a fait ses premiers pas dans le milieu professionnel du zouk, encouragée par sa famille. Je vous invite à découvrir une jeune femme radieuse, positive, un artiste talentueux et une véritable passionnée de musique, je pense qu’elle pourrait en parler pendant des heures et cela tombe bien, moi aussi !

"Je suis une éternelle gourmande"

Tina Ly
Eva : Bonjour Tina merci de nous consacrer cette interview. Si vous deviez vous présenter a un inconnu, que diriez vous ?

Tina Ly : Je dirais que je m’appelle Tina Ly, je suis artiste, originaire de la Guyane et cela fait bientôt 15 ans que j’exerce ce métier.

Votre background musical en quelques mots.

J’ai trois albums à mon actif, plusieurs compilations et je prépare actuellement mon 4ème album.

Comment êtes vous arrivée à la musique ?

Depuis toute petite, initiée par mon père, un passionné de musique et c’est tout naturellement que je me suis tournée vers l’interprétation. Quant à mon grand frère, il est dans la production et a rencontré beaucoup de succès en Guyane.

Pourquoi le zouk love Tina?

J’ai grandi avec ! Le choix n’a pas été calculé, c’était une évidence.

15 ans donc dans le métier ?

Oui officiellement en tant que chanteuse, j’ai débuté ma carrière vers l’an 2000 mais sinon j’avais déjà posé en ’94 dans une compilation musicale, pas du tout dans le milieu du zouk.

Et sans indiscrétion, vous avez quel âge ?

Heuuu 20 ans ? (rires)

Je reviens un peu sur vos origines, guyanaises-vietnamiennes. Comment viviez vous enfant, cet héritage culturel ?

Je suis née en France, j’ai atterri en Guyane bébé, j’ai donc bénéficié d’une culture complètement guyanaise. Ma mère est vietnamienne c’est vrai, mais elle nous a pas du tout initié à sa culture sauf à la cuisine (rires). J’ai tous mes amis et famille en Guyane, je me sens vraiment guyanaise et de toute façon, vous savez il y a toutes les communautés là-bas, asiatique, brésilienne, c’est très métissé !

Et aujourd’hui ?

Je ressens beaucoup plus le besoin de me rapprocher de mes origines vietnamiennes, on prend de l’âge et l’envie de découvrir l’histoire de ma mère s’est manifestée lors d’un voyage complètement improvisé. Elle partait en vacances et j’avais envie de la rejoindre, mais de lui faire la surprise car mon emploi du temps étant chargé ne me permettait pas de m’organiser à l’avance. Les parents prennent de l’âge, ça fait réfléchir et la famille pour moi c’est important. C’est donc sur un coup de tête que j’ai décidé d’aller au Vietnam, je me suis démené pour partir avec la réalisatrice du clip "Lwen" et nous avons tourné ce dernier sur place avec les moyens du bord.

De manière général que pensez vous du métissage, des couples mixtes qui sont de plus en plus nombreux en France ?

Je suis une enfant mixte donc je n’en pense que du bien. La musique que je chante est un métissage, le zouk est un métissage, on l’associe avec du kompa, avec de l’R&B, des sonorités soul, et africaines. J’adore voyager et ce métier me le permet, j’ai donc la chance de rencontrer des personnes de toutes les communautés et de découvrir des saveurs culinaires incroyables . Je suis une vraie gourmande ! Pour moi le métissage passe aussi par la gastronomie (rires).

Nou ja palé est le 2ème extrait de votre prochain album, et le 4ème comme vous le disiez plus tôt. Pouvez vous nous parler de cette chanson ?

C’est une belle histoire d’amour, celle d’une jeune femme qui est avec quelqu’un et qui se dit "bon c’est bien on en a parlé et si on passait à l’étape supérieur ?" C’est une chanson qui aborde le thème de l’engagement, la demande en mariage comme on peut le voir dans le clip. Beyoncé a pourtant dit "put a ring on it" donc Messieurs vous savez ce qu’il vous reste à faire (rires) ! Plus sérieusement, c’est le très talentueux E.sy Kennenga qui m’a offert ce titre.

Comment s’est faite la rencontre avec E.sy Kennenga justement ?

Nous nous sommes rencontrés en 2003 sur un set avec nos projets respectifs et on s’est croisés à plusieurs reprises. On peut dire que depuis, on en a fait du chemin ! C’est quelqu’un de très talentueux, je suis fan de son univers musical, je lui ai donc demandé de m’écrire une chanson, de là est née "Nou ja palé".

Vous êtes aussi présentatrice Tv j’ai entendu dire ?

Oui, animatrice pour l’émission KDAM, une petite émission diffusée sur le web. On y parle de mode, de beauté, de tourisme, de nouvelles tendances, de coiffure etc. Nous avons eu un très bon retour sur cette dernière, je vous invite d’ailleurs à découvrir sur Facebook la page officielle : K-DAM. J’étais très flattée lorsque la production s’est approchée de moi car forcément en tant que chanteuse, c’est une nouvelle casquette à endosser et j’aime le fait de pouvoir me diversifier dans mon métier.

Tina Ly 1

Je vous trouve très belle Tina, quels sont vos secrets de beauté ?

Beaucoup de sommeil, ce n’est pas facile avec ce métier, car entre les décalages horaires et voyages, pas simple de régénérer sa peau ! Ensuite je dirais l’hydratation c’est très important, se faire des masques de temps en temps et surtout toujours se démaquiller avant de dormir. 

2014 nouvel album donc, d’autres projets, je veux tout savoir !

2014 en effet (rires), deux clips ont été diffusés à ce jour, il s’agit de "Lwen" et "Nou ja palé", je continue de bosser sur l’album, beaucoup de surprises à venir. Il y a aussi le projet "Femmes Fatales" qui me tient à coeur et mon rêve le plus cher serait d’organiser un grand concert pour fêter mes 15 ans de carrière sur scène, d’abord en Guyane. Si tout va bien, mon album sortira peut-être cet été, je ne vais pas trop en parler donc restez connectés mais j’ai déjà beaucoup de titres.

Il y a beaucoup chanteuses zouk quelles sont celles que vous admirez et pourquoi ?

Je suis une inconditionnelle de Tanya Saint-Val, Jocelyne Béroard, et pour la petite histoire j’ai eu la chance de participer à "La Ronde des dames" un concept qui rend hommage à la grande Edith Lefel. (NDLR décédée le 20 janvier 2003) réunissant sur une même scène toutes les plus belles voix du zouk. Je me suis donc retrouvée sur scène avec ces grandes dames en Guadeloupe, c’était il me semble, en 2009 ou 2010. Petite, je m’amusais à imiter Tanya Saint-Val, j’ai grandi avec sa musique tout simplement.

Lorsque vous ne chantez pas que faites vous ?

Beaucoup de choses, j’essaie de faire du sport, prendre soin de mon corps, me faire chouchouter en institut, j’adore les massages !

Et en ce moment vous écoutez quoi ?

De tout, avant de vous retrouver j’écoutais "Mirrors" de Justin Timberlake et "Drunk in love" de Beyoncé. Je suis aussi public ne l’oublions pas.

S’il fallait choisir une "plus belle" chanson de zouk love..

C’est difficile ce que vous me demandez, il y a beaucoup trop de classiques. De suite, je dirais Kwak "Séré mwen" "An ti dousè" de Tatiana Miate mais il y en a plein d’autres, j’insiste là-dessus.

Dernière question, si vous aviez de super pouvoirs….

Je déteste l’avion mais j’adore voyager donc voler ou me télétransporter (rires)

Un mot pour nos lecteurs ?

Merci à vous de me suivre, je vous embrasse tous, je poste régulièrement des infos sur ma page Facebook : tinalymusic, je vous invite à me rejoindre. Un grand merci à Diese Mag également, j’ai passé un bon moment en votre compagnie.

Tina Ly & Eva Obasuyi



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