Des centrales photovoltaïque pour l’espace local : un gain pour les citoyens et pour l’Etat

La presse donne une image futuriste du photovoltaïque, qui est souvent couplée avec des images pharaoniques de mégaprojets.
Pourtant l’avenir est-il vraiment, pour ces technologies, dans le gigantisme ?
Les mégaprojets se multiplient
On peut maintenant acheter des lots de plus de 500 mégawatts, ce qui était encore impossible il y a quelques temps, et les investisseurs s’engagent un peu partout : Chine, Etats-Unis.
Pourtant l’avenir n’est pas totalement clair.
La difficulté est bien souvent de disposer d’une capacité suffisante en matière de transmission et de gestion des réseaux électriques. Ainsi, l’Allemagne qui s’était lancée dans un vaste programme a-t-elle adapté sa ligne, compte-tenu des difficultés de réseau. Elle privilégie maintenant les systèmes locaux. De même, les investisseurs s’interrogent concernant l’avenir opérationnel et compétitif des réseaux liés au projet Désertec, prévu initialement dans l’ensemble du Sud du Maghreb.

Echelle raisonnable en dessous des 10 mégawatts ?
On estime que dans le photovoltaïque, les projets de plus de 100 mégawatts ne devraient représenter qu’autour de 15% de l’ensemble des installations prévues en 2014.
C’est que les petites centrales comportent des avantages qui sont à prendre en compte.
En avril 2013 a été inaugurée la plus grande centrale urbaine française : un toit couvert de 3300 m2 a une puissance de 500 KWc. Elle produit au-delà de l’électricité nécessaire au centre sportif et à l’auberge de jeunesse abrités et revend le supplément à ERDF.
Avantages de la gestion locale
Les études faites en Europe montrent que « L’appropriation citoyenne et locale des projets est un facteur essentiel pour la réussite de la transition énergétique ».
Dans ce cadre, le photovoltaïque offre l’opportunité d’une gestion souple de la production d’électricité, en la localisant et en ouvrant son accessibilité. Il permet notamment :
• de produire localement une électricité d’origine renouvelable ;
• de contribuer en partie ou totalement à la consommation ciblée ;
• de développer une politique locale de production d’énergie, en impliquant les acteurs locaux ;
• de conserver des capacités d’adaptation et de modernisation utiles pour l’avenir à l’échelle régionale ou étatique.
Promotion des « petites centrales locales »
Il semble donc que l’avenir soit dans des petites centrales locales, liées par exemple à des éco-quartiers, ou à des petits centres. Aujourd’hui, les projets de centrales avec stockage de l’énergie, sous les 10 MWc se multiplient et se fiabilisent. L’avenir est donc peut-être dans le small is beautiful…

Jean-François DELBOS a créé il y a trois ans à Rabat la société ConseilSDI, qui vise à favoriser le développement des entreprises par les stratégies de partenariat et de coopération entre le Maroc et la France. Outre le conseil, l’objectif est d’apporter un service de soutien managérial dans les fonctions transverses de l’entreprise. Ce service permet notamment aux entreprises de taille moyenne d’acquérir l’information nécessaire pour ajuster leur compétitivité et pour concevoir et piloter les projets jusqu’à leur consolidation, en sécurisant les relations avec clients et partenaires et en soutenant la promotion des produits des clients.

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