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Lens, Toulouse : Destins quasi similaires.

Publié le 11 mai 2008 par Benjphil

imagesDavantage concernés par l’Europe à pareille époque la saison passée, Nordistes et Toulousains ont vu leurs trajectoires obliquer symétriquement. Retour aujourd’hui sur Lens, Toulouse demain.
Mai 2007 :
Après avoir vaguement paru capable de contester un sixième titre consécutif à Lyon (avant de prendre une valise 0-4 à Bollaert), Lens se décide finalement à bétonner une deuxième place qui semble, au mois de janvier, inattaquable. Entré dans un cycle de défaites et de matches nuls, Lens fait du sur-place au printemps et voit Marseille lui griller la politesse ainsi que Toulouse au soir d’une déroute mémorable (3-0) à Troyes (déjà en ligue 2). Sur le podium depuis Novembre, Lens se contente de l’Intertoto.

guyroux2Intersaison 2007 :

Francis Gillot est lourdé, et c’est avec fracas que Guy Roux débarque dans le Nord, rompant une nouvelle fois avec sa retraite. L’affaire devient d’État quand le fraîchement élu Nicolas Sarkozy prend la défense du technicien (à qui l’on a fait un double pontage coronarien en 2001) dans son discours de remettre les seniors au travail alors qu’une bonne partie de la profession fait « tilt » de le revoir. Qui plus est sur un autre banc que celui de l’Abbé Deschamps . Désireux de remonter un système de jeu similaire à celui de l’AJA du début des années 2000 (4-3-3), Guy Roux débauche à son club de toujours Kanga Akalé. Il recrute aussi Bonaventure Kalou, poussé vers la sortie par Paris. Arrivent également Julien Sablé, l’emblématique capitaine de Saint-Étienne, Vedran Runje, Fabien Laurenti et Lucien Aubey. Néanmoins (et d’où l’arrivée de Sablé), le Racing perd Seydou Keita, pierre angulaire et âme du jeu Lensois la saison passée. Le départ de Daniel Cousin n’est pas vraiment compensé, enfin vaguement par Luigi Pieroni. Enfin, le technicien bourguignon s’amuse à mettre des bouts de scotch sur la virgule de l’équipementier du Racing avec lequel, lui n’est pas en contrat !
1174241900_smallDébut de saison :
Lens ouvre sa saison par une défaite à Bordeaux (1-0) sans démériter. Néanmoins, le Racing doit attendre la 8è journée pour s’offrir sa première victoire (contre Nancy 1-0). Le festival offensif contre les Young Boys de Berne en tour préliminaire de la Coupe UEFA (5-1) est un feu de paille. Marquer un but est une sinécure. Reléguable dès la troisième journée, l’ambiance se plombe et à la mi-temps du quatrième match, alors que Lens fait 0-0 à Strasbourg, Guy Roux rend son tablier, prétextant un problème de santé. Lens perd finalement 2-1 à La Meinau. Jean-Pierre Papin est alors intronisé entraîneur, lui qui avait l’air d’un pestiféré durant l’été. Et donc, si pour son premier match, Lens l’emporte 5-1 contre Berne, l’effet ne dure qu’un match et trois jours plus tard, les ch’tis perdent à Nice (1-0). Rapidement (et honteusement) éliminé en Coupe UEFA par Copenhague, le RCL fait du yoyo entre la 18è et la 15è place jusqu’à la trêve réalisant des séries positives puis négatives : 5 matches sans défaites entre la 13è et la 16è journée + le match en retard contre Caen, puis 3 défaites de rang autour de la trêve.

lens_psg__20L’hiver et le printemps :

Véritable bouffée d’oxygène, la Coupe de la Ligue permet aux Lensois de positiver. D’autant plus que le Président Gervais Martel fait appel au druide, Daniel Leclercq, pour épauler JPP. Pour leur premier match, ils perdent 3-0 au Parc des Princes. Une erreur de communication (l’un sur la pelouse, l’autre dans les tribunes) fait jaser sur un chaperonnage de l’ancien sur le jeune. Le mois de janvier repart sous de meilleurs résultats malgré tout. S’en suivent deux victoires 3-0 à Bollaert. L’une en quart de finale de la Coupe de la Ligue, l’autre en championnat contre Lyon. Lyon qui a permis au RCL de se renforcer durant le mercato. Les arrivées du Loïc Rémy et Nadir Belhadj (plus Maoulida d’Auxerre) sonnent le réveil des sangs et or, croit-on.
En janvier et février Lens connaît un cycle vertueux de sept matches sans défaite et sort de la zone des reléguables. Mais voilà, l’effet Leclercq ne dure qu’un temps et hormis la victoire après prolongations au Mans en demi-finale de la Coupe de la ligue, Lens réalise une série de 11 matches sans victoires du 16 février au 12 avril. Évidemment Lens recule et pointe même à la 19è place le 9 avril, au soir d’une défaite à Saint-Étienne (2-0). À cette époque je déclare dans ces pages qu’il y a du Nantes 2007 en ce Lens 2008. Entre temps, Lens perd aussi la finale de la Coupe de la Ligue avec l’affaire de la banderole qui occupera bien plus les esprits que le terrain. Lens n’a gagné qu’un seul match depuis la mi-février en championnat (contre Sochaux à Bollaert 3-2) et a perdu Hilton et Dindane (ses meilleurs joueurs derrière et devant) contre Monaco lors de la 36è journée (0-0). La défaite à Lille samedi dernier (2-1 conjugué au match nul des Parisiens contre Saint-Étienne (1-1) placent désormais les sangs et or à la 18è place.
leclercq_JPPD’ici samedi :
Pour la 38è et dernière journée, Lens reçoit Bordeaux en quête d’un hypothétique titre de champion de France. La dernière fois que les Girondins se sont imposés dans le ch’nord remonte à 1999… année du dernier titre Bordelais. Désormais reléguable, la semaine s’annonce tendue à la Gaillette, d’autant qu’une victoire pourrait ne pas suffire en cas de victoire Toulousaine (contre VA) ET parisienne (à Sochaux). Samedi soir Lille, les deux techniciens lensois se sont contredits sur le placement de Loïc Rémy.


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